Après une période de doute et de contreperformances consécutives à des ennuis de santé, Ons Jabeur qui vient de remporter haut la main le tournoi WTA 500 de Charleston, partira la semaine prochaine à la conquête du tournoi WTA 500 de Stuttgart, un tremplin pour Madrid, Rome et surtout Roland Garros.
Pas de répit pour notre coqueluche nationale. Après l’Open l’Australie où, strippée au genou, elle fut éliminée dès le deuxième tour et le tournoi WTA 500 de Charleston où elle remporta haut la main le sacre; Ons Jabeur fera le déplacement en Europe pour participer du 17 au 23 avril au WTA 500 de Stuttgart. Lequel est sponsorisé par la prestigieuse marque de voiture Porsche.
Il s’agit de l’un des tournois de tennis féminin sur terre battue les plus importants au monde. Car il sert de préparation à une série de tournois majeurs sur terre battue. A commencer par Stuttgart la semaine prochaine, puis Madrid, Rome et surtout Roland Garros. Sachant que l’année dernière, Ons Jabeur avait été éliminée en quarts de finale à Stuttgart par l’Espagnole Paula Badosa.
Mais, attention, la tâche de notre championne, fut-elle l’une des favorites XXL de ce tournoi, ne sera pas aisée. Elle sera attendue de pied ferme par 17 des 20 meilleures joueuses du classement WTA dont neuf du Top 10.
En effet, seront présentes à Stuttgart : la terrible polonaise Iga Swiatek, 1er au classement WTA; Aryna Sabalenka, Caroline Garcia, Coco Gauf, Elena Rybakina, Maria Sakkari et Belinda Bencic. On notera cependant l’absence d’adversaires de taille. A l’instar de : la Polonaise Magda Linette; la Biélorusse Victoria Azarenka; et les deux Américaines Jessica Pegula et Madison Keys.
Le corps qui fléchit
La native de Ksar Hellal, 28 ans, revient de loin. Depuis l’exceptionnelle saison dernière où elle était deux fois malheureuse en finale d’un Grand Chelem à Wimbledon puis à l’US Open, après avoir remporté l’Open de Madrid 2022- qui a fait d’elle la première joueuse arabe et africaine à remporter un tournoi WTA 1000- elle aura connu un début de saison 2023 assez compliqué, à la suite de blessures. Des ennuis de santé qui lui ont fait perdre son deuxième rang du classement WTA.
En effet, rattrapée par le coût physiquement élevé de sa saison exceptionnelle, elle a annoncé qu’elle se retirait provisoirement du circuit, le temps de subir une « intervention chirurgicale mineure ».
« Afin de prendre soin de ma situation sanitaire, mon équipe médicale a décidé que je devais impérativement subir une intervention chirurgicale mineure pour pouvoir être de retour sur les courts et retrouver un niveau optimal. Je vais par conséquent devoir me retirer des compétitions de Doha et de Dubaï, même si cela m’attriste profondément. Je souhaite m’excuser auprès de tous mes fans du Moyen-Orient qui attendaient ce rendez-vous. Et je vous promets que je reviendrai plus forte et en meilleure santé ». Ainsi, s’adressait-elle à ses fans le 8 février dernier, après sa contre-performance à l’Open d’Australie. Elle y fut sortie dès le deuxième tour par la Tchèque Marketa Vondrousova (89ème mondiale). Manifestement très amoindrie sur le plan physique.
La confiance retrouvée
Ainsi, après avoir mangé son pain noir, notre championne a-t-elle réussi à chasser le doute qui s’est insinué pernicieusement dans son mental, suite à sa récente traversée du désert? A-t-elle regagné la confiance en ses moyens en ce début de saison?
Sans aucun doute, le déclic salvateur s’est enclenché au tournoi WTA 500 de Charleston. En effet, elle enchaina trois précieuses victoires contre C. Dolehide en 8e de finale (6-3, 7-), A. Kalinskaya en quart de finale (6-0,4-1) et D. Kasatkina en demi-finale par le score serré (7-5, 7-5). Et ce, avant de briller de mille feux et de prendre sa revanche face à une veille connaissance, la Suisse Melenda Bencic qui l’avait battue l’année dernière.
Ons Jabeur nous a offert du pur bonheur
De l’avis général, et devant son redoutable adversaire qui n’avait pas baissé les bras jusqu’aux ultimes secondes d’une rencontre de haut niveau, notre « ambassadrice du Bonheur », un titre amplement mérité, sortit le grand jeu. Et ce, avec une solide défense à deux mains, plusieurs aces gagnants, des montées rapides au filet, banana shot réussi, jeux varié et surtout l’amorti avec effet coupé qui désarçonna tant son adversaire.
Et que dire de son Tweener, un coup entre les jambes qui a émerveillé les mordus de tennis mais aussi le grand public. Un geste de toute beauté que le commentateur américain de la finale à Charleston qualifia de « sensationnel ». Avant de s’exclamer, admiratif, « seule Ons peut faire ça ! »