Un conseil ministériel consacré à l’examen des axes et objectifs du plan de lutte contre le stress hydrique, présidé par la cheffe du gouvernement, Najla Bouden Ben Romdhane, vendredi matin, au Palais du gouvernement dans la Kasbah, a décidé la création d’une cellule de crise ayant pour tâche de suivre la mise en application de toutes les mesures et les travaux réalisés périodiquement dans ce domaine.
Ce plan est axé sur la situation actuelle des ressources en eau et les principaux mécanismes de lutte contre la pénurie d’eau et ses répercussions sur les systèmes d’approvisionnement et le secteur de la production agricole.
Il vise à donner la priorité à l’approvisionnement régulier en eau potable par un certain nombre de mesures qui contribuent à la rationalisation de l’utilisation de l’eau, en coopération entre les différentes structures centrales et régionales concernées.
Le plan vise également à appuyer les programmes de la SONEDE notamment ceux liés aux ouvrages hydrauliques qui devront entrer en exploitation prochainement.
Le conseil a, en outre évoqué, la situation des systèmes hydrauliques dans toutes les régions du pays et leurs sources d’approvisionnement, notamment, au niveau des barrages. Les ministres ont, dans le même cadre, passé en revue une série de recommandations visant à faire face au stress hydrique et son impact sur l’approvisionnement en eau potable et d’irrigation. Il s’agit de mettre en place un plan d’approvisionnement en eau dans le milieu rural, régler la problématique liée à la réalisation des projets et la remise en marche des systèmes en panne.
Il s’agit aussi de l’examen du plan d’action dans le domaine des systèmes d’irrigation et de l’exploitation des eaux usées surtout à travers la facilitation des procédures liées à la valorisation des eaux usées, le recours vers les systèmes non-conventionnels, notamment le dessalement de l’eau profonde salée et de l’eau de la mer et l’exploitation des eaux traitées dans des domaines biens déterminés.
Le plan comprend également la mise en œuvre d’une stratégie de communication visant la sensibilisation à la rationalisation de la consommation des eaux surtout dans les secteurs grands consommateurs et la consécration de conseils ministériels périodiques pour le suivi de l’état d’avancement de la stratégie de lutte contre le stress hydrique.
Dans une déclaration aux représentants de la presse nationale, à l’issue du conseil ministériel, le ministre de l’Agriculture, des Ressources Hydrauliques et de la Pêche, Abdel Monêem Belaâti, a dans ce cadre, souligné l’importance de cette question et la portée de suivi de la stratégie de lutte contre le stress hydrique à l’heure où le pays se soucie de la garantie de la résistance du secteur agricole avec toutes ses filières et ses produits divers face à cette conjoncture naturelle difficile.
Avec TAP