Dans le cadre du projet Labtrac en partenariat avec l’Institut de presse et des sciences de l’information (IPSI), une conférence de presse s’est tenue le 14 avril 2023 à Tunis pour présenter les résultats d’une étude académique sur la « fabrique de la désinformation politique ».
« La fabrique de la désinformation » a fait l’objet d’une étude dont le but est d’identifier les modalités selon lesquelles les contenus de désinformation se répandent sur les réseaux sociaux ainsi que pour décrypter les techniques de fabrication des contenus trompeurs.
Sadok Hammami, professeur d’enseignement supérieur au département journalisme à l’IPSI, a indiqué que « ce rapport est intéressant pour les décideurs en Tunisie ainsi que pour l’Etat, les partis politiques et les gouvernements qui veulent lutter contre la désinformation. Ils vont y trouver suffisamment de méthodologies et de mécanismes qui peuvent les aider à faire face à ce problème ».
Et par rapport à la réalité tunisienne en rapport avec la désinformation, le professeur la décrit comme « dangereuse au niveau de la formation de l’opinion publique en Tunisie qui est devenue influencée par ce phénomène surtout que les Tunisiens utilisent intensivement les réseaux sociaux au moment où les journaux tunisiens vivent une crise en n’ayant pas les moyens d’être l’alternative des fake news ».
Pour sa part, Khalil Jelassi, docteur en sciences de l’information et de la communication, compte sur la discussion autour de la désinformation politique en Tunisie et l’éducation sur les réseaux sociaux. « Aujourd’hui, les enfants ont accès aux réseaux sociaux. Ce qui les expose directement à la désinformation. Il faut aussi travailler sur le soutien du journalisme et surtout le journalisme de proximité qui peut être efficace au niveau du fact-checking et de la vérification de l’information », a-t-il confirmé.
Ghofrane Elmay