Les violences conjugales possèdent le pourcentage le plus élevé de violences enregistrées parmi les cas de violences subies par les femmes. C’est ce qu’affirme le ministère de la Femme, de la Famille, de l’Enfance et des Seniors, dans un communiqué rendu public hier 14 avril.
Selon la même source, le numéro vert 1899 a reçu, au cours du premier trimestre 2023, 921 actes de violence, où l’agresseur est le mari dans 654 cas, avec une moyenne de 71% de violences conjugales, sachant qu’au premier trimestre de l’année 2022, 168 signalements de violences conjugales ont été reçus, ce qui veut dire que le phénomène a plus que triplé.
Le département ministériel affirme que « la fréquence des cas de meurtres d’épouses par leurs maris avec une moyenne de plus d’un meurtre par mois est alarmant ». De ce fait, il appelle toutes les forces luttant contre les violences faites aux femmes à sonner l’alarme. D’ailleurs, en 2022, 15 meurtres d’épouses ont été enregistrés.
Il convient de rappeler que ce communiqué fait suite au crime horrible qui a eu lieu le mercredi 12 avril 2023, à la délégation de Nasrallah, dans le gouvernorat de Kairouan, dont la victime (32 ans), mère de deux enfants, a été étranglée par son mari.
Le ministère a appelé à la conjugaison des efforts des intervenants pour affirmer le rejet catégorique de toutes les manifestations de normalisation avec la violence à l’égard des femmes et des filles, et pour arrêter la violence à l’égard des femmes, en particulier dans l’espace familial, et renforcer l’application et le renforcement de la loi 58 de 2017, en plus d’appuyer le côté préventif et de sensibiliser à la gravité du phénomène et à ses répercussions tragiques, ce qui nécessite des efforts concertés de toutes les institutions de socialisation : la famille, l’école, les médias, les associations, etc., en plus des institutions publiques.