Le secrétaire général de l’Organisation des pays arabes exportateurs de pétrole, l’OPAEP, l’ingénieur Jamal Al-Loughani, a salué hier les mesures proactives et l’approche adoptées par l’alliance OPEP+. Et ce, avant de prendre toute décision liée à la politique de production pétrolière et l’importance de cela pour sauver les conditions du marché et soutenir sa stabilité.
Cela est venu du premier commentaire d’Al-Loughani sur l’annonce par le Royaume d’Arabie saoudite et huit pays de l’OPEP + de réduire volontairement la production de pétrole de 1,66 million de barils par jour; et ce à partir de mai prochain, jusqu’à la fin de cette année.
Cette réduction volontaire, annoncée le 2 avril au soir, vient s’ajouter à la réduction de production convenue de 2 millions de barils par jour, lors de la 33e réunion ministérielle de l’Alliance, qui s’est tenue le 5 octobre 2022.
La plus grande réduction volontaire a été annoncée le 2 avril par l’Arabie saoudite, de 500 000 barils par jour. Et ce, aux côtés de la Russie, qui a décidé de prolonger l’extension de sa production de pétrole réduite de 500 000 barils par jour. Laquelle a effectivement commencé en mars dernier, et se poursuit jusqu’à la fin l’année.
L’importance de la réduction volontaire de la production de pétrole
Ainsi, le secrétaire général de l’OPAEP précise dans ses déclarations à la plateforme spécialisée dans l’énergie Energy : « Sur la base de ce qui précède, la réduction totale de la production annoncée par certains pays de la coalition OPEP+ durant la période allant de mai à la fin de l’année est de 3,66 millions de barils par jour ». Ce qui représente environ 3,6 % de la demande mondiale totale en 2023 de 101,9 millions de barils par jour, selon les dernières prévisions de l’OPEP.
En outre, l’ingénieur Jamal Al-Loughani ajoute : « De notre point de vue, nous voyons que cette étape est une mesure de précaution qui vise principalement à soutenir la stabilité du marché pétrolier. »
Par ailleurs, il souligne l’état d’incertitude entourant le marché pétrolier. Car, « les principales économies mondiales connaissent un ralentissement de leurs performances. Et les banques centrales poursuivent leurs politiques de resserrement pour freiner l’inflation. Ce qui pourrait affaiblir la demande de pétrole », a-t-il précisé.
D’autre part, la possibilité de tensions géopolitiques croissantes en Europe de l’Est est l’un des facteurs les plus importants susceptibles d’avoir des effets significatifs sur les fondamentaux du marché pétrolier, en particulier sur les prix. Notamment à la lumière de l’intervention directe dans les mécanismes de fixation des prix du pétrole par chacun des pays industrialisés du Groupe des Sept. A savoir : « Les grandes puissances, l’Union européenne et l’Australie. Lesquelles ont imposé un prix plafond aux exportations russes de pétrole brut et de produits pétroliers transportés par voie maritime », selon les déclarations du secrétaire général de l’OPEP.
Au final, M. Al-Loughani réaffirme le succès de l’approche proactive de l’alliance des pays de l’OPEP+,. Celle-ci s’appuyant sur une évaluation continue des conditions du marché. Ainsi que la volonté d’apporter des ajustements immédiats à la production sous diverses formes, si nécessaire. En particulier à la lumière de la forte volatilité et de l’incertitude accrue entourant le marché mondial du pétrole.