La Banque centrale d’Algérie vient d’annoncer que les réserves de change du pays avaient augmenté de 8,4 %. Soit de 66 milliards de dollars, à la fin du premier trimestre de cette année.
La banque centrale d’Algérie a indiqué dans un communiqué que les réserves de change s’élevaient à 66,14 milliards de dollars à la fin du premier trimestre 2023. Et ce, contre 60,99 milliards de dollars fin décembre 2022.
Ainsi, les réserves de change algériennes atteignaient leur pic en 2014, à 294 milliards de dollars. Puis elles diminuaient fortement en raison du choc pétrolier au début de 2015. Mais aussi de l’incapacité des gouvernements successifs à endiguer une hausse significative de la facture des importations.
Après son arrivée au pouvoir en 2019, le président algérien Abdelmadjid Tebboune a promis de diversifier l’économie, de stimuler les exportations non pétrolières et de rétablir la croissance des réserves de change.
Les autorités affirment que les exportations non pétrolières du pays atteindront 7 milliards de dollars en 2022, le chiffre le plus élevé de l’histoire du pays depuis son indépendance de la France en 1962.
Dépendance excessive aux revenus des hydrocarbures
L’économie algérienne souffre d’une dépendance excessive aux revenus des hydrocarbures (pétrole et gaz), car ils représentent encore environ 90 % des revenus en devises du pays, selon les données officielles du gouvernement.
Selon les chiffres du gouvernement, les revenus du pays provenant des exportations de pétrole et de gaz s’élevaient à 60 milliards de dollars fin 2022, contre 35 milliards de dollars en 2021.
Et le gouvernement algérien s’est appuyé pour l’année 2023 dans son budget sur un prix de référence du pétrole estimé à 60 dollars le baril, supérieur de 15 dollars le baril au budget 2022 (45 dollars). Ce qui signifie que le budget de l’Algérie restera dépendant des rentes pétrolières, même s’il bénéficie cette année de la hausse record des prix du pétrole et du gaz sur les marchés mondiaux, à la suite du conflit en Ukraine.