C’est en urgence que mouvement Ennahdha a tenu une conférence de presse hier 17 avril à 23h pour réagir à l’arrestation de son leader Rached Ghannouchi. Lors de cette conférence, le dirigeant au sein du mouvement Mondher Ounissi est revenu sur les circonstances de cette arrestation.
« Vindicative ». C’est ainsi que ce dirigeant l’a qualifiée. D’ailleurs, il avance que son parti politique n’est pas, actuellement, en mesure de trouver des explications à l’arrestation de Rached Ghannouchi. Dans ce cadre, il a rappelé que Rached Ghanouchi « a fait preuve de coopération avec la justice et n’a jamais refusé d’y comparaître ». Et d’avancer que le pouvoir en place n’a pas su répondre à la crise socio-économique du pays. De ce fait, l’arrestation du Ghannouchi s’inscrit dans le cadre d’une « diversion du peuple et d’une fuite en avant ».
L’intervenant a fait aussi savoir que son mouvement n’a pas reçu, officiellement, d’explications sur les raisons de l’arrestation de son leader. Et d’avancer que les avocats du fondateur du mouvement sont interdits de s’entretenir avec leur client. Il s’interroge également sur la possibilité qu’il a eue ou non de prendre ses médicaments, car « il est atteint de plusieurs maladies ». En outre, il s’insurge contre les « procès des politiciens conformément aux dispositions de la loi antiterroriste ». Pour, lui, Ennahdha est un « parti politique pacifique ». Quant à Rached Ghannouchi, il est un « homme prônant la paix et penseur ».
Prenant la parole, Noureddine el Arbaoui déclare que R. Ghannouchi a volontairement comparu devant la justice à maintes reprises (dix fois), car il avait l’intime conviction d’être innocent. Sur un autre volet, il avance que ce leader a fait face durant plus d’une cinquantaine d’année à la dictature, raison pour laquelle, il demeure « associé à la transition démocratique en Tunisie ». A la fin de son intervention, il appelle à la libération immédiate du fondateur du mouvement.