Le président de l’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche (UTAP), Noureddine Ben Ayed, appelle à l’activation du fonds des catastrophes naturelles. Et ce, auprès de tous les agriculteurs sans exception et non de ses seuls adhérents.
Il intervenait au cours d’une conférence de presse consacrée à l’évaluation de la saison agricole et les problèmes auxquels font face les agriculteurs. M. Ben Ayed met donc en garde contre la morosité de la situation actuelle qui laisse présager une mauvaise saison agricole.
En outre, il met l’accent, dans ce cadre, sur la nécessité de conjuguer les efforts pour faire face au stress hydrique et résorber ses répercussions sur les grandes cultures.
Noureddine Ben Ayed fait savoir que le ministre de l’Agriculture, des ressources hydrauliques et de la pêche devrait annoncer, dans les jours à venir, des mesures salvatrices pour la saison agricole actuelle. Tout en ajoutant qu’il a reçu des messages rassurants de la cheffe du gouvernement, concernant la disponibilité des fonds nécessaires pour surmonter la crise agricole pendant les années 2023 et 2024.
L’agriculteur est incapable de faire face à ces catastrophes
De son côté, le vice-président de l’UTAP, Hatem Mensi, souligne qu’à lui seul, l’agriculteur est incapable de faire face aux catastrophes naturelles. D’où la nécessité d’adopter en urgence des mesures exceptionnelles, comme celles mises en place en 2002. Et ce, afin de garantir la pérennité du secteur agricole, dans un contexte où la Tunisie est menacée de sécheresse à l’horizon 2024.
De plus, M. Mensi préconise l’organisation d’un conseil ministériel pour examiner les filières sinistrées et accorder une attention particulière à la question des semences. Le membre du bureau exécutif de l’UTAP, Mohamed Rjeibia recommande, de son côté, de planifier à l’avance la prochaine saison agricole, vu la nécessité de collecter deux millions de quintaux de semences.
Il appelle également à déclarer les zones touchées par la sécheresse comme zones sinistrées. Ainsi qu’à prendre des mesures pratiques en faveur des agriculteurs pour les indemniser. Outre la révision des primes d’investissement, il précise que la Tunisie a besoin d’importer près de 12 millions de quintaux de blé tendre, 12 millions de blé dur, ainsi que de l’orge fourragère pour satisfaire la consommation locale.
Avec TAP