Ghazi Chaouachi, avocat et ancien secrétaire général du parti le Courant populaire, comparaît, mardi prochain, devant le juge d’instruction près le Tribunal de première instance de Tunis pour être entendu dans une plainte déposée à son encontre par la ministre de la Justice, sur la base du décret-loi n°2022-54, relatif à la lutte contre les infractions se rapportant aux systèmes d’information et de communication.
Ayachi Hammami, membre du comité de défense a appelé, samedi, dans une déclaration, à se mobiliser pour la cause de son client et à œuvrer pour faire annuler ce décret-loi qu’il a qualifié d’« épée suspendue à toute voix libre et qui sape les bases de la profession de journalisme et la liberté d’expression et d’information ».
La ministre de la Justice, Leila Jaffel, avait déposé une plainte à l’encontre de Ghazi Chaouchi suite à une déclaration faite par celui-ci aux médias, prétendant que la Cheffe du gouvernement, Najla Bouden, avait présenté au président de la République sa démission et que ce dernier ne l’a pas acceptée.
Il a aussi prétendu l’existence de conflits derrière les coulisses concernant sa succession. Chaouachi est arrêté depuis le 24 février dernier pour « complot contre la sécurité interne et externe de l’Etat ». Des activistes politiques et des dirigeants de partis politiques de l’opposition sont également arrêtés dans le cadre de cette affaire.
Il s’agit, notamment, de Abdelhamid Jelassi, Lazhar Akremi, Khayam Turki, Issam Chebbi, Chaima Issa et Jawhar Ben Mbarek. Début mars, le président de la République, Kais Saied, avait souligné, lors d’une rencontre avec la ministre de la Justice, que « les comploteurs contre la sécurité interne et externe de l’Etat ne peuvent continuer à faire figure de victime ». La vraie victime, a-t-il dit, est le peuple qui se trouve privé de son droit à la santé et des attributs d’une vie digne.
Avec TAP