Les employés de l’État allemand ont obtenu une augmentation de salaire de 5,5 %, pour aider à compenser l’inflation. Et ce, à la suite de négociations nocturnes hier qui ont réussi à réduire les risques de nouvelles grèves.
La ministre de l’Intérieur, Nancy Faeser, a déclaré dans un communiqué en fin de soirée que les employeurs et les syndicats étaient parvenus à un « bon et juste accord salarial ».
L’accord est intervenu après des semaines d’impasse et de grèves répétées des travailleurs des postes, des transports et de la santé. Ceux-ci réclament plus de salaires pour faire face à la hausse du coût de la vie.
Selon cet accord, les salaires d’environ 2,5 millions d’employés d’entreprises publiques augmenteront de 5,5 % à partir de mars 2024. Soit une augmentation de salaire mensuelle d’au moins 340 euros.
A partir de juin 2023, le gouvernement versera également une indemnité d’inflation non imposable de 3 000 euros par tranches.
« Nous avons décidé d’accepter ce compromis, car nous avons atteint la limite de la tolérance ». C’est ce que déclare Frank Werneke, chef du syndicat allemand du secteur des services Verdi.
En effet, le syndicat allemand des services avait exigé une augmentation de salaire mensuelle de 10,5 %, soit au moins 500 euros par mois.
A cet égard, notons que le Syndicat des services allemands a été l’une des principales forces à l’origine d’une grève nationale fin mars. Laquelle paralysait le secteur des transports en Allemagne.
Par ailleurs, soulignons que l’inflation en Allemagne s’élevait à 7,4% en mars, toujours dans la fourchette haute. Bien qu’elle ait glissé d’un pic de 8,8 % en octobre de l’année dernière.
Au final, des négociations sont toujours en cours dans d’autres secteurs, comme le transport ferroviaire. Où les travailleurs ont entamé une demi-journée de grève le 21.