Au cours de l’année écoulée (2022), la consommation de carburant en Algérie connaissait un bond significatif qui dépassait la barre des 3 %. L’autorité de contrôle des carburants l’attribue à la reprise économique du pays.
Le chef de l’Autorité de contrôle des carburants, Rachid Nadil, a annoncé hier que la consommation domestique de carburant s’est élevée à environ 17,7 millions de tonnes au cours de l’année écoulée. Soit une augmentation de 3 % par rapport à la consommation de l’année précédente. C’est ce que rapporte l’agence de presse algérienne.
Ainsi, M. Nadel attribue l’augmentation de la consommation de carburant en Algérie à la reprise économique que connaît le pays. Et notamment dans les secteurs des services et de l’industrie; ainsi que dans d’autres secteurs.
Croissance de la consommation
En outre, Rachid Nadil déclare qu’il s’attend à ce que la consommation de carburant du pays continue de croître dans les années à venir. Et ce,, pour atteindre environ 41 millions de tonnes d’ici 2050. Soit une augmentation de 3 millions de tonnes par an. Soulignant aussi que les capacités de production nationales sont en mesure de répondre à cette demande.
M. Nadel explique encore qu’au cours de l’année écoulée 2022, la consommation de carburant diesel dans le pays s’est élevée à environ 10,1 millions de tonnes. Avec une augmentation estimée à plus de 4 % par rapport à l’année précédente. Il a confirmé qu’elle est susceptible d’augmenter, compte tenu de la croissance économique que connaît le pays.
Puis, il poursuit : « La capacité de production de fioul est estimée à environ 9 millions de tonnes par an. Et elle devrait atteindre 12,5 millions de tonnes par an d’ici 2030. Avec l’entrée en production du projet Skikda de conversion du fioul en 2028. Ce qui contribue à augmenter la production d’environ 4 millions de tonnes. »
Concernant la consommation de gaz de pétrole liquéfié, elle a augmenté de 20 %. Elle a atteint environ 1,5 million de tonnes au cours de l’année écoulée 2022; contre 1,2 million de tonnes au cours de l’année précédente.
En outre, le chef de l’autorité de contrôle des carburants en Algérie souligne la baisse de la consommation d’essence, d’environ 2,26%. En effet, elle s’est élevée à 3,3 millions de tonnes contre environ 3,4 millions de tonnes. Cette baisse est due à l’augmentation de la consommation de gaz de pétrole liquéfié sous forme de carburant, qui devrait passer à 6,8 millions de tonnes d’ici 2050.
La consommation de Kérosène (aviation civile) s’est élevée quant à elle à 468 mille tonnes en 2022, contre 297 mille tonnes en 2021. Soit une augmentation de 58 %. Tandis que la consommation de carburant marine s’est élevée à environ 219 mille tonnes; contre une baisse de la consommation de « butane » et de « propane » de 2,26 %.
Raffineries et rationalisation de la consommation
Par ailleurs, le chef de l’autorité de contrôle des hydrocarbures en Algérie, a salué les efforts des cinq raffineries actuelles du pays. Lesquelles sont désormais en mesure d’augmenter la production d’environ 300 000 tonnes par an. En plus du plan 2025 de Sonatrach d’augmenter la production à 500 000 tonnes par an .
De plus, M. Nadil estime qu’il est nécessaire de réduire la consommation de carburant en Algérie. Et ce, en incitant les citoyens à adopter la mentalité de rationalisation. Expliquant qu’un litre de carburant frugal peut être exporté vers les marchés étrangers pour être converti en devises fortes. Ce qui profite à l’économie nationale et au citoyen.
Rachid Nadil a ajouté : « Les bas prix des produits pétroliers en Algérie encouragent leur consommation. Il est donc nécessaire de reconsidérer la marge de prix, en activant la méthode d’aide directe dirigée vers les groupes sociaux méritants; y compris les familles aux revenus faibles et limités. »