L’Algérie avance à un rythme accéléré pour mettre en œuvre plusieurs projets de dessalement d’eau de mer dans le cadre d’une stratégie d’apport de sources de vie, alors que le pays fait face à une pénurie d’eau due à la sécheresse et au changement climatique qui le menace.
Le président Abdelmadjid Tebboune a souligné récemment, lors d’une réunion avec le gouvernement, la nécessité de généraliser les usines de dessalement d’eau de mer sur toute la bande côtière algérienne, en tant que plan stratégique, d’’autant plus que la technologie de contrôle des usines de dessalement d’eau de mer est devenue purement algérienne, dans le but de distribuer l’eau en continu compte tenu des précipitations fluctuantes.
Depuis fin 2019, l’Algérie a concentré ses efforts sur la construction du plus grand nombre possible d’usines de dessalement d’eau de mer, profitant des facteurs de la longueur de la côte, qui dépasse 1 200 km, et de l’augmentation des revenus pétroliers et gaziers ces dernières années. .
Selon les données du ministère algérien de l’Irrigation, l’Algérie compte 24 usines de dessalement d’eau de mer, dont 11 grandes, avec une capacité de production journalière totale de 2,2 millions de mètres cubes, et un total de près d’un milliard mètres cubes par an, ce qui représente 18 % de l’eau potable totale consommée annuellement.
L’Algérie se dote de 24 usines de dessalement pour faire face à la pénurie d’approvisionnement.
Alors que 7 nouvelles stations, dont 5 de grande taille, entreront en production au début de l’année prochaine 2024, ce qui portera la production des usines de dessalement d’eau de mer à 3,7 millions de mètres cubes par jour, et environ 1,3 milliard de mètres cubes par an, à condition que les travaux de construction de 5 autres grandes stations débutent à l’été de cette année 2023, avec pour objectif d’atteindre une capacité de production journalière de 5,5 millions de mètres cubes par jour, et 2,5 milliards de mètres cubes par an, dans un pari qui nécessite beaucoup de l’argent et la technologie.
« La sécurité de l’eau est la base principale pour atteindre la sécurité alimentaire », a déclaré l’économiste Jamel Noureddine, dans une déclaration à The New Arab. « L’Algérie, comme le reste du monde, souffre du changement climatique et de la sécheresse, de la désertification, de la rareté des pluies qui en résultent et les fluctuations météorologiques inattendues. », a-t-il précisé.
Noureddine ajoute que cette réalité impose des sources alternatives pour assurer la continuité de l’approvisionnement du citoyen en eau potable, ainsi que des activités économiques dans les secteurs agricole et industriel dans le but d’atteindre la sécurité alimentaire, d’autant plus que l’Algérie est située dans une zone géographique qui peut être affectée par les répercussions climatiques du réchauffement climatique et du changement climatique, et que de par sa bande côtière, il reste que les usines de dessalement d’eau de mer sont un refuge sûr pour faire face à la crise de la soif.
Il souligne que l’Algérie garantira 60% des besoins de consommation en eau des citoyens dans les régions du nord d’ici 2030, grâce à des projets de dessalement d’eau de mer. Indépendante du gouvernement et avec des financements privés, cette nouvelle agence est considérée comme un moyen de mettre en œuvre le plan algérien politique dans le domaine du dessalement de l’eau, car son activité vise à renforcer les capacités nationales de production d’eau afin d’assurer la sécurité hydrique.