La Tunisie face au basculement du monde. Tel est l’intitulé du premier panel de la 24ème édition du Forum de l’Economiste Maghrébin tenu aujourd’hui 27 avril. Lors de ce panel, les différents intervenants ont bel et bien expliqué que la Tunisie pourrait bénéficier de plusieurs opportunités dans la conjoncture mondiale actuelle. Zoom sur le panel modéré par le président du Forum, Habib Karaouli.
Lors de son intervention, Riadh Naouar, Manager – fig advisory services, Afrique / international finance coopération (IFC), explique que l’apport du secteur privé en Tunisie est important. De ce fait, il explique qu’on doit en être fier. Pour lui, il est important de créer des études sur les acquis pour qu’il fonctionne comme il se doit. D’ailleurs, il considère que malgré les différentes crises depuis la révolution, le secteur privé tunisien a appris à être résilient. Puis, revenant sur la marché africain, l’intervenant affirme qu’il constitue une opportunité d’investissement et un marché de taille pour le secteur privé tunisien. Notamment du fait que ce continent compte trois milliards d’individus, ce qui représentent 20 % de la population mondiale. Dans cette perspective, il estime donc que le marché africain est mal exploité par le secteur privé tunisien. D’où sa recommandation que les banques tunisiennes s’installent sur le continent africain pour accompagner les investisseurs. Tout en affirmant que le marché européen demeure important, il rappelle que les besoins des clients et consommateurs ont changé.
De son coté, Mourad Fradi, Partner Mazars, est revenu sur la réussite de la conférence 2020. Il affirme que cette conférence a pu mobiliser 37 milliards de dinars de différents Etats et institutions financières.
Il s’agit en particulier de projets en PPP. Mais il relève que l’administration n’a pas suivi. Et d’affirmer qu’il y a eu plusieurs réalisations qui n’ont pas été médiatisées. Sur un autre volet, il indique que la Banque centrale de Tunisie doit revoir le Code de change.
En outre, l’intervenant recommande de travailler encore sur l’image de la Tunisie. Cette image, d’après lui, doit être soignée. Et ce, notamment par la désignation de plusieurs ambassadeurs capables d’envoyer des messages sur la réalité de la situation en Tunisie. Et de pointer du doigt l’article qui empêche les fonctionnaires et les responsables dans l’administration de signer des décisions.
Pour sa part, le directeur général de l’AHK, Jorn Bousselmi, a souligné lors de son intervention l’importance pour les entreprises de créer leur propre centre de recherche. Une mesure capable de leur donner une valeur certaine. Il rappelle en effet que plusieurs multinationales dépensent suffisamment d’argent pour financer la recherche.
Enfin, l’enseignante universitaire Leila Baghdadi a insisté sur le fait que la Tunisie dispose d’un potentiel inexploité. De même qu’elle est capable de générer de la valeur ajoutée. Et d’affirmer que la Tunisie peut trouver ses chemins de salut.