Le rythme des investissements agricoles a décéléré en ce début de 2023. Selon les derniers chiffres de l’APIA, 1 651 déclarations d’investissements ont été recensées jusqu’à fin mars 2023; contre 1 837 opérations durant la même période en 2022. En termes de valeur, ces investissements ont totalisé 379,388 MTND. Soit une hausse de 18,0 % en rythme annuel.
Pour les opérations approuvées, le recul était généralisé : 692 investissements agricoles ont été approuvés pour une enveloppe de 123,637 MTND; contre 796 opérations pour une valeur de 156,357 MTND, au premier quart 2022.
Les investissements en agriculture ont atteint pour leur part 70,847 MTND. Soit 57 % de l’enveloppe approuvée totale. Alors que 21,062MTND ont été alloués à la pêche maritime. Les services agricoles ont attiré 15,148 MTND, contre 0,816 MTND pour l’aquaculture.
Cette dynamique a été essentiellement financée par des fonds propres (69,333MTND). Les crédits ont totalisé 20,295 MTND. Les investissements approuvés ont également bénéficié de subventions d’un montant de 34,009 MTND; soit 27,5% du volume d’investissement approuvé.
Par ailleurs, géographiquement, Sidi Bouzid s’est offert les investissements les plus importants pour une valeur de 17,788MTND. Le gouvernorat devance Sfax et Gabes, où les investissements ont respectivement atteint 13,033 MTND et 12,521MTND. A l’autre bout du spectre, La Manouba n’a enregistré que 0,651 MTND d’investissements agricoles depuis le début de l’année.
En outre, les investissements approuvés ont permis la création de 703 postes d’emplois. Ce qui signifie que la création d’un poste dans le secteur agricole nécessite environ 0,176 MTND en 2023; contre 0,193 MTND en 2022.
Au final, globalement, le rythme des investissements agricoles reste encore modeste pour un secteur qui pèse plus de 10 % du PIB. La Tunisie pourrait faire beaucoup mieux. Mais il faut d’abord résoudre le problème du stress hydrique qui menace sérieusement le pays.