La directrice générale du Centre de recherches, d’études, de documentation et d’information sur la femme (Credif), Thouraya Belkahia, a déclaré, vendredi, que les femmes en Tunisie font face, à ce jour, à un certain nombre de barrières culturelles et morales qui entravent leur participation à la prise de décision, malgré la constitutionnalisation de leurs droits et l’existence de dispositions explicites concernant l’égalité entre les femmes et les hommes, sans aucune discrimination.
Au cours d’une journée d’étude organisée par le Credif à Tunis sur le thème « Les femmes dans l’espace public… approches intersectionnelles », Belkahia a expliqué que ces barrières ont fait émerger certaines craintes quant à la présence des femmes dans les postes de décision, l’espace public et les hautes fonctions.
D’autre part, elle a indiqué que la problématique de la relation des femmes avec l’espace public dans ses multiples dimensions s’est imposée dans le discours scientifique, notamment en sciences humaines, d’où l’organisation de cette journée d’étude pour débattre de cette question entre des chercheurs tunisiens et étrangers dans les domaines de l’histoire, de l’étude urbaine, de la sociologie et du droit et dans la perspective des croisements de visions historiques entre les deux rives de la Méditerranée.
Cette journée d’étude vise à donner un aperçu de la présence des femmes dans l’espace public à travers l’histoire, notamment en ce qui concerne la femme tunisienne qui avait une participation affirmée dans cet espace, tel qu’on peut le constater à travers des documents historiques.
Au programme de cette journée, figurent plusieurs questions relatives, notamment, aux thèmes suivants : « Approches intersectionnelles de la présence de la femme dans la ville », « Femmes et espace public dans les villes romaines en Afrique », « La femme dans la ville romaine »…
Avec TAP