Selon le rapport de la FAO, 770 millions de personnes sont sous-alimentées. Aujourd’hui la question déterminante: que faut-il faire pour lutter contre l’insécurité alimentaire et les différentes formes de malnutrition. Toutefois, même si la quantité d’aliments produite dans le monde soit largement suffisante pour que chacun puisse manger à sa faim, la réalité est tout autre..
Comment lutter contre l’insécurité alimentaire? Pour le cas de la Tunisie, quels sont les moyens de prévention? Ce sont autant de questions débattues aujourd’hui lors d’un Talk-show sur la sécurité alimentaire à la foire du livre au Kram organisé par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture.
Les débats ont porté sur l’importance vitale de réguler notre consommation alimentaire. Et ce dans le but de mieux surveiller rigoureusement notre alimentation, dans l’intérêt de prévenir contre certaines maladies.
Il est à noter que la question de la sécurité alimentaire est un enjeu fondamental de santé publique, économique et environnemental. Elle est liée à la disponibilité, l’accessibilité, la qualité et la durabilité des aliments produits et consommés.
Présente lors de ce talk show Emna Jelassi Kamoun, coordinatrice principale du projet d’ »Appui aux Services de Contrôles Officiels des Produits Animaux et Végétaux » ASCO, a mis en avant l’importance cruciale de l’orientation stratégique du système des Nations Unies sur le « One health » « Une Seule Santé » .
Elle précise à cet effet l’importance des produits alimentaires que nous consommons qu’ils soient soumis à des contrôles officiels rigoureux, conforment aux normes nationales et internationales. Et ce pour garantir une alimentation saine et de qualité aux populations.
De ce fait, elle rappelle le rôle central du projet ASCO , financé par l’Union Européenne et mis en œuvre par la FAO, visant à apporter un appui technique et matériel aux institutions chargées du contrôle officiel, notamment la Direction Générale de la Santé Végétale et du Contrôle des Intrants Agricoles (DGSVCIA) ainsi que la Direction Générale des Services Vétérinaires (DGSV).
FAO: L’importance de la pratique de l’agriculture biologique
Par ailleurs, les coordinateurs des projets BIOREST et ASCO ont également souligné l’importance de la pratique de l’agriculture biologique qui rappelons-le a commencé depuis plus 20 ans.
Cela prouve que notre pays a bel et bien été pionnier dans ce domaine vis-à-vis du monde arabe.
Notons que le projet BIOREST mis en œuvre par la FAO a été mis en place pour accompagner la mise en conformité de l’agriculture biologique en Tunisie avec la nouvelle réglementation entrée en vigueur en janvier 2022.
La FAO joue un rôle de catalyseur dans la promotion de l’agriculture biologique et la garantie de la sécurité alimentaire. Elle collabore avec les partenaires nationaux, les organisations de la société civile et les partenaires du secteur privé pour renforcer la capacité de la Tunisie, à produire des aliments de qualité, promouvoir des politiques agricoles durables et renforcer la résilience des systèmes alimentaires.
En somme, les enjeux de la sécurité alimentaire et de l’agriculture biologique sont de taille. D’où la nécessité de trouver une approche collaborative et participative pour mieux promouvoir des systèmes alimentaires afin qu’ils soient plus durables, plus résilients et par dessus tout plus respectueux de l’environnement.