Le Président de la République Kaïs Saïed a indiqué: « La censure d’un livre quel qu’il soit n’a pas lieu d’être en Tunisie ». Tout en ajoutant: » la polémique autour de « livre dont on dit qu’il a été censuré à la Foire internationale du livre de Tunis (en allusion au livre « le Frankenstein tunisien », de l’auteur Kamel Riahi) est en vente à la librairie El Kiteb à Tunis ».
Kaïs Saïed s’est rendu mardi soir la librairie El Kiteb au centre ville de Tunis, via une vidéo diffusée sur la page facebook de la présidence de la république, mentionné que le livre en question ne figurait pas dans la liste des ouvrages à exposer dans le pavillon et que l’exposant devait signaler toutes les publications à exposer, chose qu’il n’a pas faite en ce qui concerne cet opus.
D’ailleurs, « L’autre livre dont on prétend également la censure ( « Kaïs Saied, président d’un bateau ivre » de Nizar Bahloul) m’a été offert » a-t-il mentionné soulignant que « quiconque qui parle d’interdiction est dépassé par le temps ».
Le Chef de l’Etat a dans ce sens réaffirmé que la propagation de telles diffamations et allégations mensongères sont des tentatives malsaines visant à mettre en doute l’état des libertés en Tunisie en faisant croire que des menaces pèsent sur elles. « Les libertés ainsi que la révolution ont un peuple qui les préservent, tout autant que l’Etat est protégé par ses institutions », a ajouté Saied.
« La liberté d’expression n’a pas de sens sans la liberté de pensée »
Parlant de la corrélation entre liberté de la pensée et liberté d’expression, le Président de la République a souligné que la liberté d’expression n’a pas de sens sans la liberté de pensée. Il a, à cet effet, étayé que « malheureusement certaines personnes qui disposent de liberté d’expression sont dans un état de coma intellectuel » avant de poursuivre que « quiconque à l’intérieur ou à l’extérieur du pays met en doute les libertés en Tunisie est soit un espion, soit un intellectuel plongé dans un profond coma dont il ne se relèvera jamais » et que la vigilance est de mise face aux tentatives de « certains livres et chaines étrangères qui narguent la Tunisie et opèrent avec des parties qui cherchent à saper le fonctionnement de l’Etat, à le faire chuter et à nuire à l’image de la Tunisie ».
Le Chef de l’Etat a dans ce sens réaffirmé qu’il n’y a pas de place en Tunisie à quiconque incite au terrorisme notamment celui intellectuel et que le peuple tunisien n’est pas dupe pour croire leurs propos et que chaque jour leurs actes mettent à nu leurs discours ».
En marge de la Foire internationale du livre de Tunis (FILT) Kais Saied s’est également rendu à l’ancien siège de la Société tunisienne d’édition (STD) à Tunis faisant part de sa grande déception face à la situation alarmante de cette propriété publique laissée à l’abandon tout comme la Maison tunisienne d’édition (MTE), deux institutions publiques fermées sous prétexte de la mise à niveau mais dont le sort sera la démolition et l’abandon. Le président de la république a, au terme de son intervention, fait part de son engagement à poursuivre le combat contre la corruption et les corrompus.
Kaïs Saïed: « Il n’y a de loyauté qu’envers la Tunisie «
Rappelons également que le président de la République a effectué, mardi soir, une visite au siège du ministère de l’Intérieur, où il a rencontré le ministre Kamel Feki ainsi que des responsables sécuritaires. Après avoir salué les efforts déployés par les différents services du département de l’Intérieur, le chef de l’Etat a affirmé que le devoir sacré commande aujourd’hui de protéger l’Etat et la patrie de ceux qui ne rêvent que du pouvoir.
« Il n’y a de loyauté qu’envers la Tunisie « , a-t-il insisté.
Par ailleurs, il a indiqué que les manquements constatés récemment dans la sécurisation de certains évènements sportifs ne devraient pas se reproduire à l’avenir. En outre, la rencontre a également abordé de nombreuses questions, notamment le phénomène de la propagation de la drogue ainsi que les menaces qui pèsent sur la paix civile.
D’autre part, le président de la République a mis l’accent sur la lutte contre les différents types de corruption qui altèrent le développement du pays.
Avec TAP