Le gouverneur de la Banque centrale du Maroc, Abdellatif Al-Jawahiri, a révélé hier que le niveau des espèces en circulation ( cash) est toujours sur une tendance à la hausse, ce qui l’incite à envisager d’imposer une taxe sur ces derniers.
Selon des données récentes publiées par la banque centrale du Maroc, Bank Al-Maghrib, les statistiques publiées à fin février dernier indiquent une circulation de liquidités ( cash )de 358,3 milliards de dirhams, soit plus de 35 milliards de dollars, en hausse de 0,4% un mois plus tôt, et de 11,4% par rapport à février 2022.
Bank Al- Maghrib attribue l’accélération de la circulation du cash à plusieurs facteurs, notamment « l’état d’incertitude grandissant, qui pousse les déposants à effectuer d’énormes retraits de billets à titre de précaution, une situation qui a été observée dans le pays pendant la crise du Covid-19 en l’an 2020, lorsque la demande de billets de banque a connu une augmentation de 20 pour cent. ».
Selon la même source, « l’économie informelle, qui est une composante essentielle de l’économie dans les pays à faible revenu ou émergents, peut être une source de demande continue de liquidités. Même dans la littérature économique, celle-ci est considérée comme l’une des principales mesures indirectes d’activités économiques parallèles. ».
La fiscalité est une « nécessité urgente »
A cet égard, l’économiste Rachid Sari a estimé que « l’imposition d’une taxe sur les transactions en espèces est devenue une nécessité absolue, surtout après la sortie du Maroc de la liste grise du blanchiment d’argent et du financement du terrorisme, car les transactions suspectes se cachent dans des performances monétaires difficilement traçables. Les autorités devraient donc surveiller la diffusion de la circulation l’argent comptant qui contribue à l’exacerbation de l‘économie informelle. ».
Malgré les efforts déployés pour freiner la diffusion des transactions en espèces, en proposant des solutions de paiement numérique via le téléphone mobile, ils n’ont pas été en mesure de freiner les échanges de titres. Sari a souligné que la Banque centrale et ses partenaires ont lancé un ensemble de moyens numériques pour faciliter les performances, notamment pendant la pandémie de Corona, mais les résultats ont été contre-productifs et la masse monétaire a continué de croître.
Grosse perte pour l’économie
Sari a également souligné, dans une déclaration aux médias, que l’augmentation de la circulation monétaire dans la situation économique mondiale actuelle et la hausse des taux d’inflation affectent négativement l’économie du pays et sapent les efforts de la Banque centrale, ce qui peut conduire à relever à nouveau les taux d’intérêt.
Il a souligné que l’imposition d’une taxe sur la circulation des espèces arrive au bon moment et mettrait fin à l’économie de rente et aux transactions suspectes, en plus de renforcer la force de l’économie, qui subit d’importantes pertes en raison de l’évasion fiscale associée à l’utilisation des espèces. .
Les allemands continuent à avoir une économie très forte , sans être traité de blanchiment ni de marche parallèle il faut aussi respecter les eusses et coutumes de chaque nation et ne pas imposer le diktat des banques . Et si on commençait à demander aux banquiers en premiers d’être transparent .