Le gouvernement devrait allouer une enveloppe d’un milliard de dinars au secteur agricole, le plus grand consommateur d’eau en Tunisie, et ce, dans le cadre de la lutte contre la crise de l’eau, a indiqué Houssem Eddine Chebbi, universitaire et analyste de politiques agricoles.
Intervenant au cours d’une conférence de presse organisée, jeudi, par le Réseau Tunisie Verte sur « la Crise hydrique en Tunisie : proposition de plan de sauvetage », Chebbi a recommandé de renforcer les mécanismes d’appui direct en faveur des opérations visant à améliorer l’efficacité de la consommation d’eau et réduire les pertes, outre le renforcement des mécanismes d’appui indirect via l’augmentation des prix à la production ; tel que celle (production) du lait. Il s’agit de booster le secteur agricole.
Il a, dans ce cadre, recommandé de réviser le plan de développement 2023/2025 afin d’inscrire la question de l’eau et l’adaptation aux changements climatiques.
L’universitaire a rappelé, dans ce sens, que la crise de l’eau impacte les cultures à sec et irriguées menaçant la production nationale et la sécurité alimentaire du pays.
Il a appelé, également, à réactiver le fonds des catastrophes naturelles qui couvre plusieurs aléas (sécheresse, inondations, tempêtes, vents et neige…) et concerne les cultures, l’élevage et la pêche.
Chebbi a recommandé d’adopter des mesures concrètes pour soutenir la production des céréales et mettre un programme de stockage en cas de persistance de la situation climatique, soulignant la nécessité de réviser le système de subvention notamment des céréales.
L’universitaire a mis l’accent sur la nécessité de mettre en place une stratégie de communication pour éviter tout gaspillage. Chebbi a souligné qu’il est primordial de mettre des politiques agricoles claires pour les cultures irriguées qui consomment d’importantes quantités d’eau pour préserver un taux minimum de production.
Avec TAP