Le président du Front de salut national, Néjib Chebbi, a déclaré qu’il sera vraisemblablement arrêté par les forces de l’ordre avec certains avocats Il évoque notamment Bochra Belhadj Hamida (se trouvant actuellement en France), Ayachi Hammami et Noureddine Bhiri (en prison). Et ce, pour « complot contre la sûreté de l’Etat ».
Lors d’une conférence de presse, ce jeudi, à Tunis, M Chebbi indique que le juge d’instruction près le pôle judiciaire de lutte antiterroriste a pris une commission rogatoire à ce sujet. Il précise aussi qu’en cas d’arrestation, « il ne coopérera pas avec le juge d’instruction et n’acceptera pas de monter dans le véhicule réservé au transport des détenus ».
En outre, il promet de continuer de militer pour le retrait des caméras de surveillance installées dans les cellules de détention.
« Les conditions d’un procès équitable ne sont pas encore réunies »
De son côté, Ayachi Hammami, membre du Comité de défense de certains accusés dans cette affaire, indiquait qu’il sera « vraisemblablement invité à comparaître devant le juge d’instruction dans les prochains jours avec Bochra Belhadj Hamida et Néjib Chebbi ». « Un mandat de dépôt sera probablement émis à leur encontre », ajoutait-il.
M Hammami rappelle que le juge d’instruction a ordonné, mercredi, l’ouverture d’une enquête à l’encontre de quatre avocats. Il s’agit de Néjib Chebbi, Ayachi Hammami, Bochra Belhadj Hamida et Noureddine Bhiri.
Par conséquent, l’avocat demande à l’Ordre national des avocats de Tunisie et toutes les structures de la profession de soutenir « les avocats qui sont déférés devant la justice ».
Pour sa part, Mohamed Hamdi, activiste politique, lance un appel aux différentes organisations nationales afin d’œuvrer de concert avec l’opposition. Et ce pour « contrer l’autocratie que connaît la Tunisie, au vu des procès intentés contre des syndicalistes, des avocats et des magistrats ».
« Il n’y aura pas de concertations avec ceux qui refusent le dialogue et n’y croient pas », souligne-t-il.
Quant à Kamel Jendoubi, activiste dans le domaine des droits de l’Homme, a participé par téléphone à cette conférence depuis la France. Son nom figure parmi les accusés dans cette affaire, il a fait savoir qu' »il ne comparaîtra pas devant le juge d’instruction; et ce, tant que les conditions d’un procès équitable ne sont pas encore réunies ».
Avec TAP