Voilà une bonne nouvelle pour la Tunisie. Les prix de l’huile d’olive ont atteint des niveaux record, en raison d’une sécheresse prolongée en Espagne, premier producteur mondial. Ces prix élevés devraient persister pendant un certain temps.
Selon les données du FMI, les prix mondiaux de l’huile d’olive ont atteint 5 989,8 dollars par tonne métrique, un record depuis 26 ans.
Les mauvaises conditions météorologiques en Espagne, en particulier la période de sécheresse prolongée, sont la principale locomotive de la flambée des prix.
La récente campagne d’olives, qui s’est étalée d’octobre 2022 à février 2023, a donné une récolte inférieure de 50 % à la production habituelle, réduisant significativement l’offre mondiale. La péninsule ibérique a produit 630 000 tonnes métriques, contre 1 400 000 tonnes métriques comme moyenne historique.
L’Espagne a connu un épisode très sec en mars, n’enregistrant que 36 % des précipitations mensuelles moyennes. Il s’agit du 36ème mois consécutifs de précipitations inférieures à la moyenne. Si les conditions météorologiques ne s’améliorent pas, le rendement de la prochaine récolte pourrait être encore plus mauvais.
Forte demande
En même temps, la forte demande a mis à rude épreuve les chaînes d’approvisionnement, déjà éprouvées. Après la crise sanitaire et les confinements répétés, les consommateurs mangent et cuisinent de plus en plus à la maison. Ce qui a boosté leurs achats d’huile d’olive. En outre, la pénurie d’huile de tournesol, après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, a fait grimper les prix.
Que du bénef pour la Tunisie qui souffre du même climat et qui devrait enregistrer une baisse de sa production cette année.
Depuis le début de la campagne et jusqu’à fin mars 2023, les exportations de l’huile d’olive tunisiennes ont atteint 102,1 mille tonnes pour une valeur de 1 568,6 MTND selon l’ONAGRI. Cela correspond à une baisse en volume de 6,1 % et une hausse de 35,7 % en termes de valeur par rapport à la même période de la campagne 2021-2022.
Notre premier client était l’Espagne, qui a accaparé 47,2 % du volume total exporté.
La priorité devrait être donnée au conditionnement qui créé plus de valeur. L’huile d’olive en vrac représente 90,9 % des exportations, contre seulement 9,1% pour celle conditionnée. Nous avons encore une belle marge de progression devant nous pour encaisser encore plus de recettes.