Après avoir été exclue durant douze ans, la Syrie réintègre la Ligue arabe. Pour les experts en géopolitique, il s’agit d' »une victoire hautement symbolique, mais qui reste limitée ».
Toutefois le constat est clair: le retour diplomatique de la Syrie en dit long. De ce fait, les ministres des Affaires étrangères de la Ligue arabe étaient réunis à huis clos au Caire et ont décidé de réintégrer la Syrie dans l’organisation panarabe.
A l’issue de cette réunion, le secrétaire général Ahmad Aboul Gheit a fait savoir que le président syrien est « le bienvenu s’il le veut » au sommet annuel des chefs d’État de la Ligue arabe qui aura lieu le 19 mai en Arabie saoudite.
Une telle annonce n’est autre qu’un triomphe pour le régime syrien après douze ans d’exclusion. Et ce en raison de la répression brutale d’un soulèvement populaire dans lequel la plupart des pays arabes se sont mis au côté de l’opposition.
Au delà du succès apparent de Damas, les Occidentaux, en revanche, voient du mauvais oeil ce rapprochement. Dans la journée du lundi 8 mais, Les Etats-Unis ont dénoncé la décision de la Ligue arabe de réintégrer la Syrie. C’est ce qu’a fait savoir le porte-parole adjoint du département d’Etat, Vedant Patel, en déclarant: « Nous ne pensons pas que la Syrie mérite d’être réadmise dans la Ligue arabe à ce stade ».