Le Parti Destourien Libre (PDL) a revendiqué, lundi, la démission du bâtonnier du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), Yassine Jelassi, « en raison de sa conduite condamnable qui nuit à l’image de la presse tunisienne ».
A l’appui de cet appel à démission, le PDL a évoqué le motif de l’adhésion du président du SNJT depuis le mois d’août dernier au conseil consultatif du « Réseau des rédacteurs du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord », qui compte parmi ses membres des « terroristes ».
Pour le PDL, « le SNJT, principale structure représentative des journalistes tunisiens s’est fait entraîner dans le moule des conférences et les activités d’une organisation dangereuse et suspecte ».
La position du parti a été exprimée dans une lettre adressée à tous les membres du Syndicat, dans laquelle il les exhorte à « traduire les journalistes membres au Syndicat ainsi que les membres affiliés au réseau précité devant le Comité d’éthique professionnelle ».
Le parti a, en outre, appelé à suspendre le protocole d’entente conclu entre le Syndicat des Journalistes et l’Ecole Supérieure de Journalisme de Paris, dès lors que cette structure syndicale est représentée au Conseil d’Administration et le conseil consultatif du Réseau des rédacteurs du Moyen-Orient et Afrique du Nord.
Le parti ajoute, par ailleurs, que le président du réseau, Aboubaker Khallef, a publié hier, dimanche, une vidéo sur sa page officielle Facebook, dans laquelle il confirme « la fiabilité des données fournies par la présidente du PDL » sur la normalisation du réseau avec Israël ainsi que sur l’existence de quelques membres d’obédience islamiste parmi ses rangs et aussi la relation de son réseau avec le président du Syndicat des journalistes tunisiens, Yassine Jelassi.
Le 1er mai, le Syndicat des journalistes avait publié un communiqué dans lequel il démentit « catégoriquement » les allégations de la présidente du PDL, estimant qu’il s’agit de « contrevérités, allégations et d’une campagne de harcèlement visant le Syndicat », réaffirmant l’engagement à travailler au sein des structures régionales et internationales des journalistes.
Avec TAP