Si l’on en croit des chercheurs américains, le stress –d’aucuns diront anxiété ou angoisse – agirait négativement sur notre organisme et donc sur notre espérance de vie. En effet, dans une étude qu’ils ont publiée dans la revue scientifique “Cell Metabolism“, ils affirment que «… le stress fait bel et bien vieillir notre organisme précocement et se veut particulièrement nocif pour notre santé », rapporte Grazia.
Dans leur explication, les spécialistes appellent d’ailleurs à distinguer “notre âge chronologique de notre âge biologique“. L’âge chronologique, disent-ils, représente le nombre d’années de vie, alors que « l’âge biologique est défini par le degré d’altération de votre ADN par une réaction chimique appelée méthylation ». Nos scientifiques disent avoir constaté que l’âge biologique des souris avait augmenté beaucoup plus rapidement du fait d’une situation stressante. Ils ont donc conclu que « l’âge biologique subit une augmentation rapide en réponse à diverses formes de stress ». « En moyenne, le stress du quotidien peut ainsi vous faire perdre jusqu’à 30 ans d’espérance de vie, voire plus en cas d’événements graves qui viendraient abîmer votre horloge biologique », soulignent-ils. Autrement dit, il faudrait éviter le maximum possible les situations stressantes, car cela peut, à la longue, agresser notre organisme et conduire à son vieillissement prématuré.
Scientifiquement, il n’y a pas de problème sans solution, alors les auteurs de cette étude indiquent que les modifications biologiques sont réversibles. Ainsi, « il serait complètement possible de récupérer quelques années d’espérance de vie. Cela tient de notre capacité à nous remettre du stress ». Et que « la capacité de se remettre du stress peut être un déterminant important du vieillissement réussi et de la longévité », indique Vadim Gladyshev, l’un des auteurs du rapport.
Comme quoi, ce serait mieux de ne pas se mettre en situation de stress et d’anxiété, mais si cela nous arrivait, nous devrions savoir qu’on peut en sortir. A force de volonté… mentale.
Par Talel Bahoury