Les projets de transport d’hydrogène de l’Algérie vers l’Europe via des pipelines ont reçu le soutien de trois pays du Vieux continent. Et ce, dans le but de chercher à remplacer les combustibles fossiles par une énergie propre. Il s’agit en l’occurrence d’un projet européen pionnier pour bénéficier de l’hydrogène nord-africain.
Dans ce contexte, les ministères de l’Energie d’Autriche, d’Allemagne et d’Italie ont signé hier une lettre conjointe de soutien politique pour le développement du corridor hydrogène vers l’Europe et ses projets d’infrastructure.
Le hub hydrogène pourrait être une extension des projets de transport d’hydrogène de l’Algérie vers l’Europe. Et ce, après que le pays d’Afrique du Nord a signé un protocole d’accord avec l’Italie pour développer un pipeline pour transporter des carburants propres.
Les sociétés italiennes d’infrastructures gazières Sanam, les autrichiennes « Trans Austria Gaslighting » et « Gas Connect Austria », et l’allemande Bayerents ont salué le soutien politique au projet.
Corridor hydrogène vers l’Europe
Le corridor hydrogène vers l’Europe – également appelé « SouthH2 » – est un pipeline hydrogène dédié de près de 3 300 km de long. Le dirigent opérateurs majeurs d’EDS : SNAM, TAG, GCA et Barents.
Le corridor, qui devrait être pleinement opérationnel d’ici 2030, fait partie de l’épine dorsale des lignes de transport d’hydrogène en Europe. Et son développement assure la sécurité de l’approvisionnement énergétique sur le continent, selon les analystes.
Ainsi, la principale initiative pour le corridor de l’hydrogène vers l’Europe s’articule autour de l’utilisation d’infrastructures intermédiaires existantes réaffectées pour transporter des carburants propres; avec l’inclusion de nouvelles infrastructures dédiées si nécessaire.
En effet, le corridor bénéficie de l’approbation des institutions, de même que du soutien solide des entreprises sur l’ensemble de la chaîne de valeur, de l’Italie à l’Autriche, en passant par l’Allemagne.
Avec une capacité d’importation d’hydrogène de plus de 4 millions de tonnes par an depuis l’Afrique du Nord, le corridor pourrait atteindre 40 % de l’objectif fixé par la stratégie de l’UE.
L’Europe vise à produire 10 millions de tonnes
L’Europe cible sur une production de 10 millions de tonnes et une importation de la même quantité de l’étranger. Et les pays d’Afrique du Nord – l’Algérie en tête – figurent parmi les marchés prometteurs pour le Vieux continent.
A cet égard, la production d’hydrogène est prévue en grande partie en Afrique du Nord, où les partenaires ont signé des protocoles d’accord avec des producteurs. Ceux-ci prévoient de produire 2,5 millions de tonnes d’hydrogène par an.
Notons encore que le corridor hydrogène vers l’Europe se caractérise par sa grande capacité de transport. Avec l’utilisation de l’infrastructure existante principalement par la réutilisation des gazoducs, en tant que moyen de transport le plus efficace, compétitif et durable.
Le projet vise à fournir à l’Europe centrale une grande quantité d’énergie abordable. Et ce, grâce à la libération d’hydrogène vert à très faible coût et au potentiel énorme. Permettant ainsi de contribuer à la réalisation des objectifs climatiques européens.