Moody’s a placé hier la notation des émissions égyptiennes en devises étrangères et locales à « B3 » sous examen pour déclassement. Tout en attribuant cela à des progrès plus lents que prévu dans la vente d’actifs détenus par l’État égyptien.
L’Égypte est confrontée à une grave pénurie de devises étrangères. Et ce, bien qu’elle ait permis à la livre de se dévaluer fortement au cours des derniers mois. Mardi, Moody’s est donc revenu sur sa décision de placer les émissions de l’État en devises étrangères et locales sous examen. Objectif : réduire les risques entourant les plans de financement de l’Égypte.
Ainsi, Moody’s déclare que la lenteur des progrès dans la stratégie de vente d’actifs affaiblit la liquidité en devises en Égypte. Ce qui sape la confiance dans la monnaie égyptienne.
En effet, la vente d’actifs est une partie importante de l’accord de l’Égypte avec le Fonds monétaire international.
En février dernier, l’agence Moody’s abaissait déjà d’un cran la note souveraine de l’Égypte, la faisant passer de B2 à B3. Indiquant une baisse de ses réserves de change et de sa capacité à absorber les chocs extérieurs. De plus, l’agence de notation abaissait les plafonds en monnaie locale de l’Égypte de Ba3 à Ba2.
En outre, l’agence a changé ses perspectives pour l’Égypte de stable à négative. De même qu’elle déclare qu’elle « ne s’attend pas à une reprise de la liquidité en Égypte, ni à une amélioration rapide de sa situation extérieure ».
De son côté, vendredi dernier, Fitch Ratings a abaissé la note de l’Égypte d’un cran de « B+ » à « B ». Tout en convertissant sa perspective en négative. Ce qui indique qu’elle pourrait encore abaisser la note dans les mois à venir, en raison des problèmes économiques du pays.
Enfin, l’agence évoquait, dans un communiqué, l’augmentation des risques de financement externe. Et ce, compte tenu des besoins de financement élevés et du durcissement des conditions de financement externe.