Tout le monde cherche à comprendre ce qui s’est passé aux alentours de La Ghriba dans la soirée du mardi 9 mai 2023 et décortiquer cette attaque. Ali Zeramdini, ancien colonel et expert en sécurité, dresse un état des lieux de la situation au sein des organes sécuritaires.
Ali Zeramdini souligne dans une déclaration à leconomistemaghrebin.com qu’après 2011, les choses ont bel et bien changé. Tout d’abord, il relève l’intégration des bénéficiaires de l’amnistie générale au sein de la Garde nationale. Il rappelle en effet que « du temps de Moncef Marzouki, les personnes ayant bénéficié de l’amnistie générale ont de nouveau réintégré le corps sécuritaire ».
En outre, Ali Zermadini revient sur l’effondrement du processus de recrutement des agents de la Garde nationale ou des sécuritaires après 2011. Car, précise-t-il, avant 2011, il y avait des étapes à respecter. Des commissions approuvaient, dans un processus de tri sélectif, les dossiers. Avec tout un suivi personnel et psychologique. Lequel passait par des enquêtes profondes commençant dès la naissance du postulant et incluant tous les membres de sa famille Et allant même jusqu’à son affiliation politique.
Par ailleurs, il dénonce le fait que certains agents suivent des cours auprès du centre El Karadhaoui. « Alors qu’il est strictement interdit d’étudier chez El Karadhaoui. Celui-ci représentant un danger en matière de sécurité et d’enseignement », poursuit-il.
Et de conclure : « Tout cela nous amène à dire qu’un tel recrutement anarchique a pour objectif d’affaiblir les institutions de l’Etat. D’ailleurs, toute action dans ce sens relève d’une action terroriste. »