Quel constat peut-on faire plus de huit mois après la tenue à Tunis du 8e sommet économique nippo-africain (TICAD 8 : 27-28 août 2022) et six mois après la tenue à Djerba du 18e sommet de l’Organisation internationale de la francophonie (19-20 novembre 2022) ? On se demande si les deux grands événements ayant eu lieu respectivement à Tunis et à Djerba ont contribué à redonner une dynamique au pays.
Aujourd’hui, comme on dit, il y a un temps pour dresser un état des lieux et un temps pour la déduction. Elyes Kasri, analyste politique et ancien ambassadeur, a souligné dans une déclaration à leconomistemaghrebin.com que le temps est venu pour dresser un bilan et non pas des promesses qui n’engagent généralement que ceux qui y croient, mais des projets et programmes concrets effectivement lancés ou programmés en Tunisie avec un échéancier précis et officiel de mise en œuvre.
Il précise à cet effet: « La Tunisie est désormais dans l’obligation de dépasser la zone de confort que lui a longtemps procuré la mémoire courte de l’opinion publique qui semble distraite par les scandales, détentions et autres faits sensationnels avérés ou factices, pour passer à l’évaluation objective et rationnelle de toute initiative politique, économique ou diplomatique et en tirer les enseignements qui s’imposent tant au niveau des politiques et pratiques que des personnes ».
Et de conclure: « Il est temps de mettre fin à la culture et aux apôtres de l’échec perpétué ad nauseam grâce à l’amnésie collective ».
En somme, les défis sont de taille. Entre les enjeux économiques et politiques, la Tunisie ne devrait-elle pas changer sa stratégie pour occuper le devant de la scène…