Suite au jugement rendu par la Cour d’appel de Tunis condamnant le journaliste Khalifa Guesmi à cinq ans de prison; le Syndicat des journalistes tunisiens (SNJT) annonce l’organisation d’un « rassemblement de la colère ». Et ce, le jeudi 18 mai, à partir de 10h30 devant les locaux du syndicat.
Dans une déclaration, le SNJT se dit « choqué » par cette décision de justice. Il ajoute qu’il s’agit « d’un des jugements les plus lourds dans l’histoire de la presse tunisienne ».
C’est un jugement « sans précédent […] et un message politique qui exprime clairement le passage à la vitesse supérieure en matière de répression de la presse et des journalistes. Et ce, dans une tentative de les soumettre en utilisant l’appareil judiciaire ». Ainsi affirme le Syndicat des journalistes tunisiens.
Par conséquent, le SNJT met en garde contre la violation de la Constitution et des conventions. Mais aussi des accords internationaux signés par la Tunisie, ainsi que des lois relatives à la liberté de la presse.
A cet égard, notons que le Tribunal de première instance condamnait le journaliste, correspondant de la radio Mosaïque FM à Kairouan, en novembre dernier, à un an de prison. Et ce, pour avoir publié un article sur le démantèlement d’une cellule terroriste. Il est accusé d’avoir divulgué des informations, en violation des dispositions de la loi antiterroriste et du code pénal.