Faire face au stress hydrique et à la sécheresse est notre bataille d’aujourd’hui et de demain. Car qui dit eau, dit agriculture. Ce secteur est essentiel pour notre pays et pour son économie. A l’heure actuelle, quel est l’état des lieux de nos barrages après presque une semaine de pluie sur l’ensemble du territoire?
Tarek Makhzoumi , le nouveau chargé des études stratégiques sur les ressources hydrauliques auprès de l’UTAP fait savoir, dans une déclaration à leconomistemaghrebin.com, que le stock général des barrages en Tunisie a atteint 692 000 m3. Ce qui représente un taux de remplissage atteignant 29,8 %. Parallèlement le taux du stockage de l’ensemble des barrages du centre atteint 11,4 %. Même constat pour le taux de stockage de l’ensemble des barrages dans le nord qui s’élève à 35 %.
Interrogé sur l’état de la situation des barrages après les pluies, il a répondu : « Après trois ans de sécheresse, on peut dire que la situation s’est nettement améliorée; sans pour autant résoudre le problème du stress hydrique. Car il faut se rappeler qu’avant le mois d’avril, la situation du secteur agricole était fragile. »
Ecarter le risque de stress hydrique
Autrement dit, les pluies actuelles sont donc loin d’écarter le risque de stress hydrique. Car elles sont arrivées tardivement dans l’année pour recharger les nappes phréatiques, dont le niveau reste fragile un peu partout sur le territoire. C’est encore ce que nous explique Tarek Makhzoumi.
Ainsi, il met l’accent sur l’importance d’une stratégie à court terme dans le secteur agricole. Et ce afin de trouver des solutions pour les agriculteurs leur permettant de pouvoir travailler librement. Sans être préoccupés de savoir si la récolte sera bonne ou mauvaise cette année ou pour les autres années.
Une chose est sûre, la terre a soif en raison de la sécheresse. Alors pour que l’agriculteur puisse survivre, il a besoin de solutions innovantes qui ne seront pas liées au manque d’eau ou aux les niveaux des nappes phréatiques toujours aussi bas.