Le ministère des Finances sollicite de nouveau les banques tunisiennes pour conclure un prêt syndiqué permettant la mobilisation de 400 millions de dinars en devises. Serait-ce une solution?
Pour l’économiste Ezzedine Saidane, « l’Etat est en train de recourir à des solutions extrêmes qui comportent des risques importants pour les équilibres financiers des banques, mais aussi en termes de liquidités en devises ».
M. Saidane précise à cet effet qu’il s’agit là de la 7e opération du genre, réalisée durant les cinq dernières années. Tout en expliquant que «ces prêts se font, essentiellement, sur les dépôts à vue des clients non résidents des banques, c’est ce qu’on appelle dans le domaine bancaire une transformation de dépôts à vue en crédits à moyen terme à l’Etat».
En revanche, il a souligné que plusieurs informations relatives à ce prêt n’ont pas été révélées par le ministère de Finances, notamment « le montant en devises, la monnaie, la durée de l’opération, le taux d’intérêt à appliquer et le mode de remboursement ».
Cela veut dire que « même les banques ayant participé à ce prêt syndiqué n’ont pas été révélées ». D’où l’interrogation sur les raisons derrière ce manque de transparence.
Dans ce contexte, Ezzedine Saidane a également fait remarquer que « c’est pour la première fois que la Banque centrale est absente à ce genre de cérémonie de signature de prêt ».
Enfin, il a aussi rappelé que « pour les six autres opérations du genre, les échéances n’ont pas été remboursées par l’Etat, mais elles ont fait l’objet de report et donc de rééchelonnement ».
Avec TAP