La ruée vers ce qui sera bientôt appelé « l’or blanc », c’est-à-dire l’hydrogène vert, a déjà commencé. Avec des investissements souvent conséquents; même en Afrique et notamment en Egypte.
En effet, selon certains experts, par les gros investissements qu’elle est en train de consentir, l’Egypte ambitionne de devenir le premier pays africain à produire cette énergie propre, une énergie décarbonée, considérée comme le carburant du futur, écrit Spunik.
Ainsi, « le Caire développe la première usine d’hydrogène vert d’Afrique, à Ain Sokhna. La production est entrée dans sa première phase ». Et le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, n’a pas manqué de féliciter les responsables de la société norvégienne Scatec, investisseur dans le projet, indique Egypt Independent, et avec laquelle société un mémorandum a été signé pour la mise en place des interconnexions électriques avec l’Europe.
D’autres projets d’usine d’ammoniac vert, dans la zone du Canal de Suez et aux environs de la ville de Damiette ont aussi été évoqués lors d’une réunion avec le chef de l’Etat égyptien.
On apprend également que l’Egypte prévoit d’exporter ses énergies renouvelables en Europe, via l’Italie, en mettant en place des interconnexions électriques.
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Toutefois, l’Egypte, certes la plus avancée, n’est pas le seul pays africain dans le wagon des énergies vertes. De nombreux acteurs s’intéressent aujourd’hui aux opportunités offertes par l’hydrogène vert. C’est le cas entre autres du Maroc qui a signé un partenariat avec des investisseurs indiens désirant produire des énergies propres au Maghreb pour exportation vers l’Europe.
Idem aussi pour la Tunisie, où on remarque quelques balbutiements dans le développement d’une industrie d’hydrogène. L’Afrique du Sud n’est pas en reste elle aussi.
Dans cette optique, la production africaine d’hydrogène devrait augmenter à plus de 15 fois d’ici 2030. A cette date, le continent africain serait dans la capacité de produire 1,5 million de tonnes par an, selon le Hydrogen Council.