Le budget du Maroc a enregistré un déficit de 13,3 milliards de dirhams (1,3 milliard de dollars) à la fin du mois d’avril dernier, contre 11,4 milliards de dirhams à la même période l’an dernier, selon les données publiées hier par le ministère marocain de l’Economie et des Finances.
Le déficit a augmenté de 16,6% sur une base annuelle, avec une augmentation des dépenses d’environ 3,2%, contre une augmentation des recettes publiques de 1,6%.
Le gouvernement s’attend à ce que le déficit budgétaire pour l’ensemble de l’année 2023 atteigne environ 65,6 milliards de dirhams, soit l’équivalent de 4,5% du PIB, contre 5,1% de déficit enregistré à fin 2022.
Selon le bulletin d’avril du ministère de l’Economie et des Finances, les recettes publiques se sont élevées à 97,5 milliards de dirhams, tirées essentiellement par les recettes fiscales qui ont enregistré une hausse annuelle de 3,6%.
En revanche, les dépenses publiques de l’Etat au cours des quatre premiers mois de cette année se sont élevées à 110,8 milliards de dirhams, en hausse de 3,2%, avec une hausse des dépenses des salariés et de la dette publique.
Jeudi, le gouvernement a décidé d’ouvrir des crédits supplémentaires pour le budget 2023, d’un montant de 10 milliards de dirhams (environ un milliard de dollars), pour faire face aux dépenses imprévues liées aux répercussions de l’inflation, faire face aux problèmes de pénurie d’eau et soutenir le secteur du tourisme.
Le budget 2023 prévoit la possibilité de recourir à l’emprunt intérieur avec un total de 69 milliards de dirhams, en hausse de 5,6% par rapport aux chiffres de 2022, tandis que le volume des emprunts à l’étranger bondira de plus de 50% à 60 milliards de dirhams.
En mars dernier, le Maroc a levé 2,5 milliards de dollars grâce à l’émission d’obligations sur le marché financier international, le Fonds monétaire international a également approuvé le même mois un accord avec le Royaume d’une valeur de 5 milliards de dollars sur deux ans.