Après trois ans de restrictions de voyage en raison de la pandémie et de la flambée des prix de l’énergie, le tourisme est revenu pour stimuler les économies du sud de l’Europe alors que les amoureux du soleil et de la plage cherchent désormais à rattraper le temps perdu.
Les premières réservations montrent que l’Italie, l’Espagne, la Grèce et le Portugal pourraient enregistrer des recettes touristiques record cette année, a annoncé hier l’office national des statistiques italien, ajoutant que ces revenus aideraient les pays à remplir les coffres du gouvernement qui ont été touchés par la hausse des arriérés d’intérêts et la crise du coût de la vie. De plus, la demande de vacances de luxe semble augmenter.
« Aujourd’hui, en Italie, nous avons ce boom du tourisme, ce qui est incroyable », déclare Carlo Messina, directeur général d’Intesa SanPaolo, la plus grande banque d’Italie.
« C’est impossible de trouver une place dans un hôtel 5 étoiles si on veut passer des vacances. »
L’industrie du voyage valait 100 milliards d’euros, soit 6,2 % du PIB italien en 2019, avant que le secteur ne soit mis à genoux par la pandémie de Covid-19. Si l’on ajoute les revenus plus larges générés par les entreprises liées au tourisme, ce chiffre fait plus que doubler pour atteindre 13 %.
Le nombre de touristes étrangers visitant l’Italie a augmenté de 70,5% au cours des deux premiers mois de l’année, par rapport à la même période en 2022, selon l’office national des statistiques italien. Selon la même source, si cette tendance se poursuit, l’Italie pourrait égaler voire dépasser les niveaux d’avant la pandémie.
Le tourisme est vital pour les économies du sud de l’Europe.
En Grèce, le ministre du Tourisme Vassilis Kikilias a déclaré en avril que les réservations estivales montrent que le pays se dirige vers un nouveau record.
Le Portugal a enregistré plus de 2,8 millions de visiteurs étrangers de janvier à mars, son meilleur premier trimestre de son histoire, selon les données officielles.