Après une audition qui a duré une demi-journée, le Parquet a ordonné la remise en liberté de Haythem El Mekki et Elyes Gharbi. C’est ce qu’annonce la vice-présidente du SNJT, Amira Mohamed.
Aujourd’hui, la liberté de la presse est sous la loupe. Douze ans après le 14 janvier 2011, il s’avère que des journalistes tunisiens se font de plus en plus auditionnés sur le contenu de leur travail. Comme ce fut le cas pour le chroniqueur Haythem El Mekki et l’animateur Elyes Gharbi, lors de l’émission de Midi Show sur les ondes de Mosaïque fm.
La cause de cette audition est une plainte déposée par un agent des forces sécuritaires. Il accuse les journalistes d’avoir mentionné des défaillances de recrutement dans les services de sécurité. Notamment lors de l’attaque à Djerba, après qu’un agent des forces de l’ordre a tué cinq personnes, dont deux pèlerins juifs dans une fusillade aux alentours de la synagogue de la Ghriba, le 9 mai 2023.
A cet égard, des dizaines de journalistes se sont réunis lundi 22 mai 2023 devant le siège de la brigade de police chargée des affaires criminelles pour soutenir leurs confrères de Mosaïque FM qui y étaient entendus.
Par ailleurs, Bassem Trifi, président de la Ligue tunisienne des droits de l’Homme, a fait savoir lors d’une intervention, ce lundi 22 mai 2023, que l’interrogatoire de Haythem Mekki et Elyes Gharbi a porté sur les déclarations de Haythem El Mekki dans Midi Show, en date du 15 mai.
Il rappelle que la plainte a été déposée à titre personnel par un agent des forces de l’ordre et ne représente pas le Syndicat des forces de sécurité intérieure.
Une chose est sûre : l’appel des journalistes est unanime pour l’application des décrets 115 et 116 relatifs au droit à la liberté d’expression. Tel qu’il est garanti et dans l’exercice conforme aux stipulations du pacte international sur les droits civils.