Un groupe d’organismes a publié un communiqué dénonçant les atteintes à la justice. Lesquelles ont commencé depuis ce qu’il a appelé le « coup de force institutionnel du président Kaïs Saïed « . Il a aussi évoqué « le décret du 22 septembre de 2021 ayant abrogeant implicitement l’ordre constitutionnel »; ainsi que « l’adoption plus tard d’une constitution taillée sur mesure ».
Avocats Sans Frontières, Euromed Rights, OMCT, SNJT et d’autres organismes ont dénoncé l’annihilation de l’indépendance de la justice par le pouvoir exécutif.
Toujours selon ce communiqué, Kaïs Saïed est en train de faire de la justice « une fonction » et non plus un « pouvoir » à part entière. D’ailleurs, ces organismes ne manquent pas de rappeler le sursis à exécution de la révocation de 49 juges, sans qu’il n’y ait de preuves de fautes graves.
Par ailleurs, ils relèvent que les autorités tunisiennes sont en train de multiplier « les arrestations arbitraires ». Mais aussi que les personnalités qui critiquent le président subissent des poursuites judiciaires. Tout en soulignant que Kaïs Saïed qualifie ses opposants de « terroristes » et a même traité ceux qui « innocenteraient » ces derniers de « complices ».
Ainsi, poursuivent ces organisations, la justice tunisienne « ne peut plus jouer pleinement aujourd’hui son rôle de garante des libertés et des droits fondamentaux ».
Au final, les signataires mettent en garde contre « une instrumentalisation de la justice dangereuse pour tous les justiciables. Car leur ultime rempart contre l’arbitraire demeure un pouvoir judicaire indépendant, seul garant d’un procès équitable ».