Pour éviter que la Libye ne tombe dans des crises économiques difficiles à résoudre, les autorités sont dans une course contre la montre. Et ce, pour porter la production quotidienne de pétrole à 2 millions de barils au cours des cinq prochaines années, en achevant les projets d’investissement pompés par Eni et Total.
La Libye vise à augmenter sa production de pétrole brut au cours des six mois restants de cette année, pour atteindre 1,3 million de barils par jour. Soit une augmentation de 96 000 barils par rapport au taux actuel d’un peu plus de 1,2 million de barils.
Selon les communiqués récents de la nouvelle direction de la Libyan National Oil Corporation (NOC), dirigée par Farhat Ben Quadara, la Libye devrait atteindre le taux de production de pétrole le plus élevé du pays depuis plus de dix ans. Tout en cherchant à mettre fin aux incidents de certains groupes fermant des champs pétrolifères lors de manifestations politiques et sociales et à améliorer les salaires des travailleurs du secteur.
Ainsi, ces étapes ont contribué à une augmentation constante de la production depuis janvier 2022, jusqu’à maintenant, selon le communiqué de ce week-end. On s’attend à ce que des investissements d’une valeur de 17 milliards de dollars soient injectés dans 45 projets pour augmenter la production à deux millions de barils par jour d’ici cinq ans. Pour cela, le gouvernement offrira des concessions pour développer des champs supplémentaires l’année prochaine. Comme, par exemple, la reprise de l’approvisionnement en gaz naturel du complexe de Mellitah après maintenance, indique-t-on dans le communiqué.
Grandes réserves
En effet, la Libye dispose de réserves pétrolières s’élevant à 48 milliards de barils de pétrole. Et ce, en plus de la présence de pétrole de schiste, dont l’investissement portera les réserves à 70 milliards. C’est ce qu’estime le consultant libyen dans le secteur pétrolier et gazier, Abdejalil Al-Mayouf.
D’ailleurs, M. Al-Mayouf précise encore que la Libye est désormais « dans une course contre la montre pour terminer les nouveaux projets d’investissement pompés par les sociétés Eni et Total, qui ont besoin de cinq ans ». Et ce, afin de faire face à la possibilité de la fin du Guerre d’Ukraine. Laquelle a fait monter les prix pendant cette période.
A cet égard, notons que la Libye exporte la majeure partie de sa production pétrolière vers l’Europe et la Chine. Alors, pour développer son potentiel, elle a besoin d’investissements à long terme, comme l’a indiqué M. Al-Mayouf. En outre, il confirme que le pays dispose d’autres ressources importantes, attractives pour d’immenses projets de production d’énergie solaire et éolienne.