Il aura fallu la mobilisation de la société civile et des médias pour que ces deux jeunes étudiants soient tirés d’affaire. Dans la soirée du mardi 23 mai 2023, le Parquet a rendu sa decision, en se prononçant pour un non-lieu.
Et fort heureusement qu’il y a eu un non-lieu. Car arrêter une personne pour ses opinions ou pour une chanson dépasse tout entendement. Il y a de quoi s’inquiéter de comment demain sera fait.
D’ailleurs, on se demande si l’intervention du président de la République Kaïs Saïed, via une vidéo sur la page officielle de la page de la Présidence, aura servi à changer la décision en faveur de ces jeunes. Tout est possible, mais encore faut-il que la justice soit avant tout une justice pour tous et pour toutes et par dessus tout équitable.
Qui aurait pu croire que douze ans après le 14 janvier, deux jeunes étudiants se retrouvent en prison à cause d’une chanson satirique publiée sur les réseaux sociaux. Ou encore poster un statut sur FB qui ne plaît pas aux autorités, n’exclut pas du risque d’être emprisonné. Et les exemples ne manquent pas…
Ainsi, ces arrestations mettent en évidence les défis persistants auxquels est confrontée la liberté d’expression dans le pays.