Rabat a accéléré les démarches pour activer les piliers du nouveau modèle de développement en lançant ses premiers projets dans le cadre de la « Charte des investissements », car le gouvernement compte sur elle pour stimuler l’économie en impliquant le secteur privé dans ses plans stratégiques.
Le gouvernement marocain a approuvé un ensemble de nouveaux projets dans le cadre de la nouvelle loi sur les investissements visant à porter la part du financement privé dans le total des investissements dans le pays à deux tiers d’ici 2035, contre un tiers actuellement.
Les projets annoncés le 24 mai 2023, d’un montant total d’environ 131 milliards de dirhams (13 milliards de dollars), donnent un signal fort aux investisseurs que Rabat s’engage à lever tous les obstacles potentiels à la prospérité du climat des affaires, selon l’agence MAP.
Rabat cherche, à travers la charte des investissements annoncée en février 2022, à donner au secteur privé une plus grande participation aux projets prévus, s’élevant à environ 350 milliards de dirhams (33 milliards de dollars) au cours des 13 prochaines années.
Les investissements pivot du progrès économique :
Le chiffre annoncé comprend les investissements pour le secteur privé qui ont été approuvés et d’autres qui seront mis en œuvre par l’Office chérifien des phosphates, en plus des projets d’investissement à caractère stratégique dont les négociations sont toujours en cours, qui permettront la création de 67 000 opportunités d’emplois au total.
Le Premier ministre Aziz Akhannouch a déclaré, dans un communiqué diffusé par l’agence de presse officielle marocaine, à l’issue de la première réunion du Comité national des investissements, que son gouvernement « accorde une grande importance à l’encouragement des investissements en tant que pivot du progrès économique ».
Il a également souligné que l’État est « soucieux de dédier l’attractivité de l’économie aux investissements nationaux et étrangers ».
La nouvelle loi sur l’investissement stipule la fourniture d’incitations financières et fiscales pour les investissements, en fonction de leur localisation, du secteur vers lequel ils sont dirigés et des opportunités d’emploi qu’ils offrent et la contribution de l’État à ceux-ci peut atteindre environ 30 %.
Les entreprises du secteur privé doivent mettre en œuvre 18 projets d’investissement d’une valeur de 11,9 milliards de dirhams (1,16 milliard de dollars), dans lesquels la contribution de l’État est de 5 %, soit 62,6 millions de dollars.
« Les nouveaux investissements comprennent les secteurs de l’industrie, du dessalement de l’eau de mer et des énergies renouvelables, en plus du tourisme, de la santé, du textile, des industries alimentaires et de l’aquaculture », a déclaré le comité, dirigé par Akhannouch, dans un communiqué.
Le capital local a dominé 70 % de ces investissements, à travers des projets qui devraient fournir 17 500 emplois directs et indirects.