La société italienne Minerali Industriali a entamé la procédure du licenciement de 60 de ses employés.
Dans un communiqué, la société indique qu’elle va licencier à l’inspectorat de travail de Tunis et Kairouan le 19 mai 2023.
Indirectement, 200 personnes subiront l’arrêt de l’activité de l’entreprise. L’origine du problème est due à la taxe de 100 dinars sur la tonne sur tout sable destiné à l’export, appliquée par l’article 26 de la loi des finances 2023.
Selon la même source, cette taxe représente un « taux illogique » de 150% du prix moyen de vente de 60 dinars à la tonne et a complètement exclu le sable tunisien du marché mondial. Malgré les multiples lettres adressées aux autorités de truelle, la société n’a reçu aucune réponse.
« Face à des obligations contractuelles et des pénalités drastiques, la société a dû payer la somme exorbitante de 2,6 millions de dinars pour 5 opérations d’export.
Revirement de la situation, le 8 mai 2023, la douane tunisienne et contre toute logique, exige encore le paiement de la taxe qu’elle a elle-même annulée sur les 10 opérations de 48 310 tonnes, soit 4,83 millions de dinars plus l’amende, pour environ 2,5 M€! », relate l’entreprise.
« Les énormes taxes payées, les obligations envers les fournisseurs, les salaires, mais encore cette nouvelle taxe exigée par la douane, mettent la société dans une difficulté financière insurmontable.
Il faut noter que malgré toutes ces complications, la société a octroyé, par respect, un congé payé à tous ses employés pendant le mois saint du Ramadan », lit-on dans le communiqué. Il y a 18 ans le groupe Minerali Industriali, pionner en la matière, a investi 30 millions de dinars, implémentant en Tunisie la première usine de traitement de sable pour la verrerie. La société propose l’annulation de la taxe.