Deux certificats reconnaissant les sites de Ghar El Melh et de Djebbah comme étant des Systèmes Ingénieux du Patrimoine Agricole Mondiale (SIPAM), ont été remis à la Tunisie, lors d’une cérémonie organisée, le 22 mai 2023 à Rome (Italie), par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
La FAO a, en effet, célébré durant deux jours une cérémonie de remise des certificats de reconnaissance des sites de son programme sur les Systèmes Ingénieux du Patrimoine Agricole Mondial. Ces systèmes représentent dans le monde, non seulement des paysages naturels inouïs, mais concentrent des pratiques agricoles qui génèrent des moyens de subsistance dans les zones rurales, tout en combinant de manière unique la biodiversité, la résilience des écosystèmes traditionnels et les innovations.
Rappelons que les systèmes culturaux en Ramli dans les lagunes de Ghar El Melh et les jardins suspendus de Djebbah El Olia ont été reconnus comme SIPAM, en juin 2020.
Il s’agit de la deuxième reconnaissance SIPAM pour des sites tunisiens après les oasis de Gafsa en 2011. Les deux sites reflètent des liens étroits entre les champs cultivés, l’écosystème naturel et la faune et la flore locale tout en faisant la promotion du savoir traditionnel et de la protection de la biodiversité. Leur reconnaissance en tant que SIPAM encouragera les communautés locales à continuer à en prendre soin et à protéger leur patrimoine pour les générations futures.
Lors de cette cérémonie, le Directeur Général de la FAO, QU Dongyu, a remis 24 certificats de reconnaissance aux représentants des nouveaux sites SIPAM pour 12 pays. Outre les sites tunisiens, les autres sites sont situés au Brésil (1), en Chine (4), en Équateur (2), en Iran (2), en Italie (2), au Japon (2), en Corée (2), au Mexique (1), au Maroc (2), en Espagne (3), en Thaïlande (1) et en Tunisie (2).
S’adressant aux nouveaux récipiendaires, QU Dongyu a déclaré «maintenant, nous continuerons à travailler ensemble pour parvenir à un développement rural durable, en mettant en œuvre de nouvelles actions, en développant des projets conjoints et des programmes de jumelage, en renforçant les capacités et en apprenant les uns des autres».
« Beaucoup de SIPAM étaient devenus des réservoirs de diversité biologique, offrant une occasion de mieux comprendre et sensibiliser aux enjeux de la biodiversité et de célébrer les communautés locales qui sont les gardiens de la biodiversité », a-t-il encore souligné.
Et d’ajouter «pour les nouveaux récipiendaires de reconnaissance, je dis que les certificats ne sont pas la fin. La reconnaissance, c’est plus de travail et de responsabilité». L’importance de la surveillance continue et la gestion adaptative de ces sites et l’innovation continue sont cruciaux pour qu’ils continuent à jouer leur rôle face aux défis actuels et futurs, y compris la crise climatique.
Avec TAP