Les 58èmes Assemblées annuelles de la Banque africaine de développement se sont déroulées sur le thème : « Mobiliser les financements du secteur privé en faveur du climat et de la croissance verte en Afrique ». L’événement se déroulait du 22 au 26 mai à Charm el-Cheikh en Egypte.
A cette occasion, les gouverneurs des Banques centrales et autres ministres africains des Finances, suite à leurs discussions, ont élaboré une feuille de route sur la question du changement climatique. Il y est notamment stipulé que le secteur privé doit contribuer à lutter contre ce phénomène, mais avec davantage de garanties publiques.
En effet, le privé ne contribue, actuellement, qu’à hauteur de 14 % des financements climatiques en Afrique.
Selon l’APS, il s’agit désormais de « dé-risquer » l’investissement vert pour encourager ce secteur à s’impliquer davantage dans l’action climatique en Afrique, tout en accélérant la mise en œuvre des initiatives encourageant son épanouissement. A l’instar de l’accord portant création de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) ».
Selon le rapport des perspectives économiques en Afrique pour 2023, présenté lors des Assemblées de la BAD, « les banques et institutions financières de développement devraient se montrer moins averses au risque. Et ce, en réduisant prudemment leurs ratios d’adéquation du capital, en établissant des mécanismes en matière de capital et de liquidités taillés sur mesure et en réévaluant les normes réglementaires existantes en matière de capitaux et autres normes prudentielles, pour passer progressivement d’un financement par projet au financement d’une transition durable à l’échelle du système ».
En outre, le président du groupe de la BAD, Akinwumi Adesina, a appelé les pays développés à respecter leurs engagements en matière de soutien de l’action climatique en Afrique, des promesses jusque-là « non tenues ».
Azali Assoumani, président de l’Union africaine (UA), a déclaré qu’il faut augmenter les « Droits de Tirage Spéciaux du FMI alloués aux pays du continent ».
Il estime que « des ressources supplémentaires doivent être canalisées rapidement vers les pays qui en ont le plus besoin, y compris par le biais des banques multilatérales de développement ».