Compte tenu de la baisse de la récolte céréalière cette année, le Maroc cherche à constituer un stock suffisant de blé grâce aux importations, car il aspire à profiter de la baisse des prix sur le marché international au cours des derniers mois.
Le ministère marocain de l’Agriculture, de la Pêche, du Développement rural, des Eaux et Forêts a prévu hier que la récolte céréalière de l’année en cours serait de l’ordre de 5,51 millions de tonnes. En hausse de 62% par rapport à l’année dernière, où elle était de l’ordre de 3,4 millions de quintaux.
Cependant, la récolte céréalière est en deçà des attentes de la loi de finances de l’année en cours, qui tablait sur 7,5 millions de tonnes. Ce qui oblige le Royaume à intensifier les importations dans les mois à venir, qui s’élevaient l’an dernier à 8,8 millions de tonnes.
La récolte de cette année a été affectée par de faibles précipitations, qui ont impacté les cultures de tous les types de céréales. Puisque la production de blé tendre ne dépassera pas 2,98 millions de tonnes. Tandis que celles de blé dur et d’orge atteindront respectivement 1,18 million de tonnes et 1,35 million de tonnes.
Les importateurs, dont la plupart possèdent des moulins industriels, surveillent le marché international, espérant une baisse du prix du blé tendre, que l’Etat subventionne pour fournir du pain à 1,2 dirham.
Les prix du blé tendre ont diminué de 17 % sur le marché international
Dans le même temps, le ministre du Budget, Fawzi Lakjaa, parlant de la baisse des dépenses de soutien à travers le budget, a noté que les prix du blé tendre ont diminué de 17 % sur le marché international, pour atteindre 266 dollars la tonne.
Le gouvernement paiera aux importateurs 2,5 dirhams par quintal pour importer environ 2,5 millions de tonnes jusqu’à la fin de l’année, lorsque son prix à l’importation tombera à moins de 270 dollars la tonne.
Le gouvernement s’attend à ce que cela contribue à soutenir les stocks de blé tendre. Contribuant ainsi à assurer un approvisionnement régulier du marché intérieur, compte tenu de la faible récolte locale.