En réponse au développement rapide d’une puissante intelligence artificielle générative, l’UNESCO a organisé, pour la première fois, la Conférence mondiale des ministres de l’Education sur ce sujet fin mai 2023. Et ce, afin de discuter des opportunités offertes par l’application de l’intelligence artificielle (IA) au système éducatif à l’heure actuelle et à long terme.
Selon les rapports, plus de 40 ministres ont participé à la discussion en ligne de la journée et ont échangé des méthodes et des plans politiques sur la meilleure façon d’intégrer les outils d’intelligence artificielle dans l’éducation.
L’UNESCO propose également une feuille de route pour le co-développement de l’intelligence artificielle générative et de l’éducation, y compris un dialogue multipartite.
Stefania Giannini, sous-directrice générale pour l’éducation à l’UNESCO, a déclaré : « L’IA générative ouvre de nouveaux horizons et de nouveaux défis pour l’éducation. Mais nous devons agir de toute urgence pour garantir que les nouvelles technologies d’IA soient intégrées dans les conditions que nous fixons. Comme indiqué dans la recommandation sur l’éthique de l’intelligence artificielle adoptée par les États membres, nous avons la responsabilité de donner la priorité à la sécurité, à l’inclusion, à la diversité, à la transparence et à la qualité. »
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Préoccupation commune
Au cours des discussions, un certain nombre de préoccupations communes ont « fait surface ». Notamment sur le fait de savoir comment adapter le système éducatif à l’impact majeur qui émerge rapidement de l’IA générative. Mais aussi de comment intégrer l’IA générative dans les programmes, les méthodes d’enseignement et les examens. Et encore de comment atténuer l’impact des défauts inhérents à ces technologies, tels que la production d’erreurs évidentes et la génération d’informations biaisées.
Les discussions entre les ministres ont également envoyé le message que les gouvernements du monde entier élaborent des réponses politiques appropriées dans ce paysage en évolution rapide. Elles visent à approfondir ou à affiner les stratégies nationales sur l’intelligence artificielle, la protection des données et d’autres cadres réglementaires.
Difficulté pour les établissements d’enseignement de répondre en temps opportun
Une nouvelle enquête mondiale de l’UNESCO portant sur plus de 450 écoles et universités a révélé que moins de 10 % d’entre elles disposent de politiques institutionnelles et/ou d’orientations formelles sur l’utilisation des applications d’intelligence artificielle générative. Les résultats illustrent les défis auxquels sont confrontés les établissements d’enseignement pour répondre en temps opportun lorsque ces puissantes applications d’IA capables de créer des créations écrites et visuelles émergent soudainement.
L’enquête souligne également le rôle important que jouent les enseignants en tant que facilitateurs d’apprentissage dans cette nouvelle ère. Mais ils ont besoin d’orientation et de formation pour relever ces défis.
L’UNESCO renforce l’orientation
L’UNESCO a déclaré qu’elle continuerait à diriger le dialogue mondial entre les décideurs politiques, les partenaires des technologies de l’éducation, les universités et la société civile. L’organisation élabore également des lignes directrices politiques sur l’utilisation de l’IA générative dans l’éducation et la recherche, ainsi qu’un cadre pour la littératie en IA pour les élèves et les enseignants dans les écoles.
Ces documents d’orientation seront publiés lors de la « Semaine de l’apprentissage numérique » de cette année. Un événement qui se tiendra au siège de l’UNESCO, à Paris, du 4 au 7 septembre.