L’Egypte attend de fixer la date de la première revue de son programme avec le FMI. Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a affirmé hier le souci de son pays de consulter en permanence le Fonds monétaire international. Et ce, sur la base de l’intérêt de l’Egypte à faire « progresser la coopération entre elle et le Fonds ».
Un communiqué publié par la présidence de la République indique que al-Sissi a reçu hier un appel téléphonique de Kristalina Georgieva, directrice générale du FMI. Appel au cours duquel il a souligné que cette communication vient à la lumière de l’approche stratégique de l’Egypte pour parvenir au développement durable dans tous ses secteurs économiques et sociaux.
Al-Sissi a déclaré que l’Egypte souhaite attirer davantage d’investissements et encourager le secteur privé, en plus de ce que représente le partenariat avec le Fonds. Et ce, en créant un climat positif pour tous les investisseurs et les marchés financiers mondiaux, en ce qui concerne les performances de l’économie égyptienne.
Selon le communiqué, Mme Georgieva a évoqué les efforts intensifs du gouvernement à cet égard, les objectifs économiques et structurels qui ont été atteints dans le cadre du programme de réforme économique et la capacité de l’économie égyptienne à résister aux répercussions négatives des crises mondiales successives.
L’Egypte attend avec impatience la deuxième tranche du prêt, d’une valeur de 347 millions de dollars
Le premier examen devait avoir lieu en mars dernier, mais il a été retardé en raison de l’achèvement de certaines exigences avec le fonds.
Le ministre égyptien des Finances Mohamed Maait s’attendait, dans de précédentes déclarations, à ce que la date de révision soit fixée avant début juin.
L’Egypte met actuellement en œuvre un programme de facilité de crédit étendue avec le fonds d’une valeur de 3 milliards de dollars sur quatre ans. En outre, elle a obtenu la première tranche d’une valeur de 347 millions de dollars à la fin de l’année dernière.
Dans un précédent entretien, l’économiste Ali Metouelli prédisait que la date du premier examen du programme de réforme avec le Fonds monétaire international serait reportée à septembre prochain.
En effet, il déclarait que le report interviendrait dans des conditions qui n’étaient pas remplies. Tout en ajoutant qu’il était difficile pour l’Égypte de les respecter. Car leur mise en œuvre signifiait une détérioration de la situation économique.
Enfin, l’économiste soulignait que l’Égypte avait mis en œuvre plusieurs mesures pour faciliter l’examen initial et le rendre « positif ». Ces mesures comprenaient l’utilisation d’outils de politique monétaire pour faire face aux pressions du marché des changes et à l’inflation et améliorer la viabilité financière.