La Fondation L’Oréal et l’UNESCO ont annoncé conjointement, jeudi 1er juin 2023, les cinq lauréates du Prix mondial des femmes et de la science L’Oréal-UNESCO 2023. Et ce, pour leurs importantes contributions à la société dans la recherche en physique, en mathématiques et en informatique. La cérémonie de remise des prix aura lieu le 15 juin, au siège de l’UNESCO à Paris.
Le « World Outstanding Women in Scientists Award » sélectionne chaque année une lauréate d’Afrique et des pays arabes, d’Asie et du Pacifique, d’Europe, d’Amérique latine et des Caraïbes et d’Amérique du Nord, en reconnaissance de leurs réalisations scientifiques exceptionnelles et de leurs carrières extraordinaires.
Les domaines de sélection de cette année incluent la physique, les mathématiques, l’informatique, etc. La liste des cinq lauréates est déterminée par un jury indépendant. Elles sont :
Lauréate pays africains et arabes : Suzana Nunes
Elle est professeure d’ingénierie en sciences chimiques et environnementales et doyenne associée pour les affaires professorales et académiques à l’Université des sciences et technologies du roi Abdallah, en Arabie saoudite. Ses filtres à membrane innovants permettent des séparations chimiques très efficaces, avec une empreinte carbone réduite. Ses recherches peuvent aider efficacement les industries du traitement de l’eau, de la pétrochimie et de la pharmacie à créer un environnement plus durable.
Amérique latine et Caraïbes : Anna Maria Font
Elle est professeur de physique à l’Université centrale du Venezuela. Elle a apporté d’importantes contributions à l’étude de la physique théorique des particules, en particulier la théorie des cordes.
Gagnant nord-américain : Aviv Regev
Elle est vice-présidente exécutive et responsable mondiale de la recherche et du développement précoce chez Genentech (San Francisco), groupe Roche. Elle a appliqué les mathématiques et l’informatique pour changer radicalement la recherche en biologie cellulaire.
Asie et Pacifique : Lidia Morawska
Elle est professeur émérite de l’École des sciences de la Terre et du climat de l’Université de technologie du Queensland, en Australie, et directrice du Laboratoire international de la qualité de l’air et de la santé. Ses contributions et son impact distingués ont comblé le fossé entre la science fondamentale et les politiques réelles et les pratiques en matière d’air pur.
Europe : Frances Kirwan
Professeur de géométrie à l’Université d’Oxford, elle a fait un excellent travail dans le domaine des mathématiques pures. Ses travaux récents ont le potentiel d’aider les scientifiques à extraire des informations clés à partir d’ensembles de données volumineux et complexes.
Faire tomber les inégalités et les discriminations
A cette occasion, Alexandra Palt, PDG de la Fondation L’Oréal, a souligné qu’en raison des inégalités et des discriminations entre les sexes, la proportion de femmes dans le domaine scientifique, notamment aux postes de direction, est encore trop faible. Elle précise : « Notre mission la plus importante est de promouvoir, de sensibiliser et de soutenir les chercheurs afin qu’ils puissent se concentrer sur la résolution des grands défis de notre temps et inspirer les générations futures. »
Pour sa part, Qu Xing, Directrice générale adjointe de l’UNESCO, a déclaré que le « Projet L’Oréal-UNESCO Femmes et Science » est un modèle de partenariat, qui a amélioré la visibilité de nombreuses femmes scientifiques. Elle a souligné que « la science ne peut être plus efficace que si elle exploite les talents de chacun d’entre nous ». Elle a également clairement indiqué que l’UNESCO est déterminée à agir pour mettre fin à toute forme de discrimination à l’égard des femmes et des filles.