L’Algérie a décidé, en coordination avec les pays participant à l’accord OPEP +, de prolonger sa réduction volontaire de production de 48 000 barils de pétrole par jour jusqu’à fin décembre 2024. C’est ce que déclare le ministère algérien de l’Énergie et des Mines, dans un communiqué dimanche 4 juin 2023.
« L’Algérie prolongera sa réduction volontaire de 48 000 barils par jour jusqu’à fin décembre 2024, par mesure de précaution. Et cela, en coordination avec les pays participant à l’accord de l’OPEP qui avaient précédemment annoncé des réductions volontaires en avril dernier », indique aussi le communiqué.
Ainsi, cette réduction volontaire interviendra, ajoute la source, « à partir du niveau de production requis, comme convenu lors de la 35e réunion ministérielle de l’OPEP+, en présence du ministre de l’Énergie et des Mines, Mohamed Arkab. »
En effet, après sa participation aux travaux de la 186ème réunion de la Conférence de l’Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole (OPEP), qui se tenait samedi 3 juin 2023 dans la capitale autrichienne Vienne, le ministre algérien de l’Energie et des Mines était présent, dimanche, aux travaux de la 49ème réunion du Comité ministériel conjoint de suivi et de la réunion ministérielle des 35 pour l’OPEP et non-OPEP.
De nombreux facteurs affectent la demande mondiale
Au cours de ces entretiens, les ministres en charge du pétrole ont évoqué la déclaration de coopération OPEP+, la situation actuelle du marché international du pétrole et les perspectives de son développement à court terme.
A l’issue de ces rencontres, M. Arkab soulignait que « les pays de l’OPEP+ suivent de près l’évolution des fondamentaux du marché mondial du pétrole ». Il précisait également, selon le communiqué du ministère, que la situation économique mondiale est censée « connaître une croissance modérée jusqu’à la fin de l’année 2023. Et ce, en raison d’une croissance faible dans les pays industrialisés, d’une inflation élevée et d’une reprise modérée de la croissance économique dans les pays émergents ».
Le ministre a souligné que par conséquent « ces facteurs affectent la demande mondiale de pétrole. Laquelle devrait rester relativement contenue au cours du second semestre 2023; alors que le marché pétrolier reste suffisamment approvisionné ».
Enfin, le ministre ajoutait : « A l’issue de nos discussions, les pays de la Déclaration de coopération ont décidé de maintenir les niveaux de production fixés pour octobre 2022 pour le reste de l’année 2023 ».