L’Italie pousse vers la conclusion d’un accord entre la Tunisie et le Fonds monétaire international (FMI) qui prenne en considération le contexte socio-économique de la Tunisie ». C’est que a fait savoir la présidente du Conseil Italien, Giorgia Meloni, en visite d’amitié et de travail en Tunisie, à l’invitation du Président de la République, Kaïs Saïed.
Dans une déclaration aux médias à l’issue sa réunion avec le chef de l’État au palais de Carthage, publiée sur la page officielle Facebook de la présidence de la République, la responsable italienne a affirmé avoir soulevé cette question lors des travaux du sommet G7 à Hiroshima (Japon) en mai dernier, ainsi que lors des réunions de l’Union européenne (UE) à Bruxelles. Elle a mis l’accent sur la nécessité d’opter pour une approche « pragmatique et réaliste », afin que la Tunisie puisse obtenir des opportunités de financement de la part de l’Union européenne qui, a-t-elle dit, « sont actuellement en phase de préparation ».
En outre, elle a déclaré que l’Italie épaule et soutient les efforts déployés par la Tunisie en vue de surpasser sa crise économique et sociale. Et ce, à travers l’ouverture d’une ligne de financements. Annonçant à ce titre que 700 millions d’euros (environ 2310 millions de dinars) seront injectés en Tunisie pour appuyer des secteurs prioritaires touchant la vie des Tunisiens tels que la santé et les services. « Une opération qui sera entreprise dans le plein et total respect de la souveraineté nationale de la Tunisie », a-t-elle assuré.
Mme Meloni a également souligné l’importance de la coopération entre la Tunisie et l’Italie, qui a-t-elle dit « entretiennent une relation historique et ont souvent fait preuve de coopération ». Tout en réaffirmant le souci de son pays d’œuvrer à ce que la Tunisie soit développée et stable dans le cadre de la démocratie et de trouver des solutions réalistes permettant de créer des opportunités d’emploi. L’objectif étant de garantir un niveau de vie digne aux Tunisiens. Giogia Meloni a saisi l’occasion pour passer en revue la coopération tuniso-italienne de longue date. Elle a souligné que plus de 900 entreprises italiennes sont actuellement installées en Tunisie. Et ce, en plus de la nouvelle coopération établie dans le secteur énergique, à travers le projet ELMED qui relie les deux rives de la Méditerranée.
Elle a précisé que la coopération tuniso-italienne vise à renforcer « l’approche globale » qui s’inscrit dans le prolongement d’une coopération de long terme dans le domaine de l’emploi et de la réduction de la migration irrégulière. Dans ce contexte, elle s’est félicitée des efforts déployés par la Tunisie en vue de faire face au phénomène de la migration irrégulière, qui, selon elle, « provient essentiellement de la région de Sfax ». En annonçant, à ce propos, qu’une conférence internationale se tiendra prochainement à Rome pour débattre de ce sujet, par l’adoption d’une « approche non conventionnelle ». Ainsi, elle relève que cette conférence sera une occasion idoine pour rapprocher les vues entre la Tunisie et le FMI.
Notons que le chef de l’Etat, Kaïs Saïed, lors de sa rencontre avec Mme Meloni, a réaffirmé son « rejet catégorique des diktats du FMI. Lesquels vont compliquer la donne et seront inéluctablement une source d’instabilité sociale en Tunisie. Et pourraient même avoir des retombées énormes qui ne n’épargneraient personne dans la région ».
Avec TAP