La Banque mondiale a révisé hier le produit intérieur brut (PIB) réel projeté de l’Égypte pour l’exercice en cours et à venir, réduisant ce chiffre à 4 % contre 4,8 % dans son rapport de juin 2023 sur les perspectives économiques mondiales.
La banque avait précédemment estimé que la croissance du PIB réel de l’Égypte était de 4,5 % au cours de l’exercice 2022/2023 et de 4,8 % au cours de l’exercice 2023/2024.
Les perspectives ajustées pour les exercices 2022/23 et 2023/24 sont attribuées aux difficultés économiques en cours de l’Égypte.
« La hausse des coûts, les difficultés à sécuriser les intrants importés et le ralentissement de la demande mondiale ont pesé sur l’activité, la production industrielle (hors pétrole) s’étant contractée de 6,0 % il y a un an », dixit le rapport. Lequel poursuit : « En réponse à la hausse de l’inflation, à la diminution des réserves et à la baisse des avoirs extérieurs nets, la banque centrale a plus que doublé ses taux directeurs depuis le début de 2022. »
Le rapport prévoit également des défis continus liés aux taux d’intérêt élevés, à la dépréciation de la monnaie, à l’inflation, à l’accès limité aux devises étrangères et à l’augmentation des coûts de production.
Coût croissant du changement climatique en Égypte
La Banque mondiale a également fait allusion au coût croissant du changement climatique en Égypte, prévoyant que 2 à 6 % du PIB du pays en 2060 devront relever les défis potentiels liés aux sécheresses, vagues de chaleur et dégradations des sols.
Selon le projet de rapport budgétaire du ministère des Finances, le PIB de l’Égypte pour l’exercice en cours devrait atteindre 4,2 %. Ce qui correspond étroitement aux perspectives modifiées de la Banque mondiale.
Le rapport révisé fait suite au projet du gouvernement de lancer son plan budgétaire pour l’exercice 2023/2024 en juillet. En ciblant des dépenses totales de 3 000 milliards d’EGP (97 milliards USD) et des revenus de 2 100 milliards d’EGP (67,9 milliards USD).