Après la visite de Giorgia Meloni, présidente du Conseil italien, le 6 juin 2023, les visites des personnalités européennes se multiplient en Tunisie.
Dans ce cadre, le Premier ministre néerlandais, Mark Rutte, et la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, sont annoncés.
Mais qu’est-ce qui motivent toutes ces visites ?S’agirait-il de la question de la migration ou de la recherche d’une solution à un accord avec le FMI ? L’Union européenne chercherait-elle à barrer la « Route de la Soie » de la Chine et ses répercutions sur certains pays d’Afrique subsaharienne ? Autant de questions qui, pour le moment, n’ont pas de réponses tangibles.
Peu importe ! Ce qui est certain, c’est que le Premier ministre des Pays-Bas, Mark Rutte, est attendu à Tunis, dimanche 11 juin 2023. Au cours de sa visite, il évoquera avec les autorités tunisiennes la question migratoire.
Mais il ne viendra pas seul en Tunisie, si l’on en croit le média néerlandais Nos.nl, il serait accompagné d’Ursula von der Leyen, la présidente de l’Union européenne.
Quid de la Route de la soie?
Revenons sur ce concept de « Route de la Soie », ou « Initiative Belt and Road », est une initiative chinoise de développement des infrastructures et de connectivité à travers l’Eurasie (Europe et Asie). Elle comprend à la fois des volets terrestres et maritimes.
Dans le contexte de l’Afrique au sud du Sahara, plusieurs pays ont participé ou bénéficié de projets liés à la Route de la Soie. Il s’agit entre autres du Kenya à travers le port de Mombasa; et l’Éthiopie – avec le chemin de fer Addis-Abeba-Djibouti, financé par la Chine, et fait partie intégrante de la connectivité régionale.
En effet, le port de Djibouti est un important point de transbordement pour le commerce entre l’Asie et l’Afrique.
De son côté, au Nigeria on relève la construction de la ligne de chemin de fer Abuja-Kaduna, réalisée avec le soutien de la Chine, dans le cadre de la coopération sur la Route de la Soie.